DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 565

30 sep 1878 Lavagnac BESSON Mgr

J’ai l’honneur de vous adresser officiellement ma démission – Ma réponse à Mgr Mercurelli – C’est une affaire de conscience.

Informations générales
  • DR12_565
  • 6451
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 565
  • Minute autogr. ACR, AH 169; D'A., T.D. 39, n. 4, p. 89.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DU PAPE
    1 CHOIX
    1 COLERE
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 FRANCHISE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 RETRAITES PASTORALES
    1 SYNODES DIOCESAINS
    1 VICAIRE GENERAL
    2 LEON XIII
    2 MERCURELLI, FRANCESCO
  • A MONSEIGNEUR BESSON, EVEQUE DE NIMES
  • BESSON Mgr
  • Lavagnac, le 30 sept[embre 18]78.
  • 30 sep 1878
  • Lavagnac
La lettre

Monseigneur,

On m’assure que vous ne voulez recevoir ma démission que quand je vous l’aurai remise d’une manière officielle. J’ai l’honneur de vous l’adresser sous ce pli; elle est inutile sous cette forme, les grands vic[aires] étant révocables ad nutum. Je ne sais qui a écrit à Mgr M[ercurelli], pour lui faire observer que je me retirais trop brusquement au moment des retrai[tes] et du syn[ode], et pour me faire ordonner par le Pape de rester encore. J’ai répondu:

1° Que j’avais prévenu, il y a quatorze m[ois], de mon intention de me retirer, certaines circonstances étant données; et que la dernière fois, après une retraite de dix jours, j’avais, il y a deux mois environ, envoyé ma démission définitive; on avait eu le temps de me donner un successeur;

2° Que j’étais prêt à obéir au moindre signe du P[ape], mais qu’il fallait que le Saint-Père connût mes motifs et que, dans ce cas, je demandais la permission de [les] exposer. J’ignore ce qu’on me répondra.

On m’assure que vous me trouvez intraitable. Hélas! Monseigneur, j’avais eu l’honneur de vous dire, il y a plus d’un an, qu’on ne me ferait jamais avancer là où ma conscience me défendait de mettre le pied. Je n’en suis pas moins touché de l’insistance que vous voulez bien [mettre] à me retenir. Je crois vous payer de retour en vous disant loyalement ce qu’on a fait et ce que j’ai cru devoir répondre.

Veuillez, malgré ma retraite, me conserver votre affection, comme la mienne vous restera toujours et respectueuse et dévouée.

Notes et post-scriptum