- DR12_566
- 6453
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 566
- Orig.ms. ACR, AF 294; D'A., T.D. 26, n. 677, pp. 250-251.
- 1 ADVERSAIRES
1 AMOUR DU PAPE
1 BAPTEME
1 CURE
1 ENFANTS
1 EVECHES
1 INSTITUTS RELIGIEUX
1 JURIDICTION EPISCOPALE
1 MISSIONS ETRANGERES
1 NOMINATIONS
1 NOTRE-DAME DE LOURDES
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 PARENTS D'ELEVES
1 PLANS D'ACTION
1 RETRAITE SPIRITUELLE
1 RETRAITES PASTORALES
1 RHETORIQUE
1 RUSE
1 SAINTS DESIRS
1 SCANDALE
1 SYNODES DIOCESAINS
1 VERTU DE FORCE
1 VICAIRE GENERAL
1 VOEUX DE RELIGION
1 VOYAGES
2 BESSON, LOUIS
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CAFFENE, EMILIEN
2 CRISTOL, PAUL-JOSEPH
2 DUVAUD, AMBROISE
2 FALGUEYRETTE, TIMOTHEE
2 HYBORD, JACQUES
2 LEON XIII
2 MAUBON, JOSEPH
2 MERCURELLI, FRANCESCO
2 NOVIER, MARIE-JOSEPH
2 RICHERT, NICOLAS
2 SILBERMANN, ANTOINE
3 ARRAS
3 PARIS - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Lavagnac, 1er octobre [18]78.
- 1 oct 1878
- Lavagnac
Mon bien cher ami,
Que Dieu bénisse la retraite de vos jeunes gens! Je suis heureux d’en voir quatre entrer au noviciat. Ce sera certainement un bienfait que d’y mettre surtout nos vrais enfants. Je vous avoue que je n’y mets pas tant de façons dans nos pays. Nous en avons rendu 48 à leurs diocèses ou à des Ordres religieux, et cela produit un bon effet. Mais vous connaissez mieux le diocèse d’Arras que je ne puis le connaître; puis ils se fortifieront, bien que j’aie peu de confiance dans la rhétorique du Père Joseph, sauf pour le style larmoyant.
Je ne puis vous rien dire de mon arrivée à Paris. Je souhaiterais pourtant y être le 25 ou le 26. Mais je prépare un projet machiavélique pour être auprès de vous le plus tôt possible. Je vous expliquerai cela à l’heure voulue.
Ma démission a passé par toutes les péripéties. On a écrit à Mercurelli, pour me faire ordonner de rester. A l’heure actuelle, Mercurelli a ma réponse. On prétend que je fais du scandale, si je me retire au moment des retraites et du synode. Je réponds qu’il y a quatorze mois que j’ai annoncé mon dessein -étant donnée une certaine circonstance-; qu’il y a un an je l’ai offerte d’une manière absolue; que j’ai renouvelé l’expression de mon dessein très positif à plusieurs reprises, de vive voix et par écrit; que j’ai envoyé ma démission très positivement depuis près de deux mois; qu’on avait eu le tort de ne pas me donner un successeur, mais que la faute en était à d’autres qu’à moi; que j’étais prêt à obéir au moindre signe du Pape, mais que pour qu’il jugeât en connaissance de cause, j’avais le droit d’envoyer un mémoire sur les motifs de ma retraite, si elle m’était défendue.
L’évêque, qui est à la retraite ecclésiastique, avait déclaré qu’il ne reconnaîtrait ma démission comme définitive que quand je la lui remettrais officiellement et par écrit. C’est ce que j’ai fait hier, aussitôt que j’ai connu cette habileté. Je l’accompagne d’une lettre, où je lui analyse ma réponse à Mercurelli. Nous verrons quel effet produira l’annonce du mémoire. Il avait engagé Mgr de Cabrières à me décider à rester. Celui-ci lui a répondu qu’il croyait devoir, la chose faite, ne point me retenir, et que cela lui semblait d’autant plus naturel qu’il entendait dire que son administration devenait impossible, puisqu’il suffisait de lui faire opposition pour obtenir les meilleurs postes. Entre autres choses, il vient de nommer Cristol(1) à une cure de première classe.
Je crois que l’on a tort de ne pas prendre les noms de famille des élèves. Le P. Joseph pourrait vous les donner. On finit par tomber dans des confusions. Ainsi, l’an prochain, nous aurons Jacques Hybord, qui se confondra avec votre Jacques, si le nom ne suit pas celui de baptême(2). Faites ce que vous voudrez pour Fr. Emilien. Il m’a écrit que, depuis longtemps, il n’osait me parler de son désir des Missions et que Notre-Dame de Lourdes lui en donnait le courage. Fr. Timothée marche très bien, paraît-il; mais rien ne presse pour ses voeux.
Adieu, et tout vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.2. Le P. Picard a annoncé Jacques, Joseph, Nicolas et Ambroise qui seront le 21 novembre les Frères Antoine Silbermann, Marie-Joseph Novier, Nicolas Richert et Ambroise Duvaud.