DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 573

5 oct 1878 Lavagnac BARDOU Thérèse de la Conception ra

Que serez-vous pour vos Soeurs, pour les enfants, pour Notre-Seigneur ?

Informations générales
  • DR12_573
  • 6461
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 573
  • Orig.ms. ACR, AL 264; D'A.,T.D. 36, n. 46, pp. 201-202.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 AMOUR DE LA VERITE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ANNEE SCOLAIRE
    1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 BON EXEMPLE
    1 CAPRICE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 DEFAUTS
    1 DEPOUILLE
    1 DOUCEUR
    1 ENFANTS
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
    1 FAUTE D'HABITUDE
    1 FORMATION DES AMES DES ELEVES
    1 GRAVITE
    1 GUIMPE
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 INCARNATION MYSTIQUE
    1 JOIE
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 ORAISON
    1 PAIX DE L'AME
    1 PECHE
    1 PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RENONCEMENT
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SAINTETE
    1 VIE RELIGIEUSE
    1 VOIE UNITIVE
  • A SOEUR THERESE DE LA CONCEPTION BARDOU
  • BARDOU Thérèse de la Conception ra
  • Lavagnac, 5 oct[obre] 1878.
  • 5 oct 1878
  • Lavagnac
La lettre

Votre lettre m’a tellement fait plaisir par son sérieux, ma bien chère enfant, que c’est très sérieusement que je veux vous répondre. Vos quarante ans vous font réfléchir et vous avez bien raison. Voilà une nouvelle année scolaire ouverte. Qu’y ferez-vous pour vos Soeurs? Vous les édifierez par ce bel et grand esprit religieux que vous leur montrerez. Ne vous arrêtez ni à leurs défauts, ni à leurs imperfections, ni à leurs ridicules, ni à leurs caprices. D’abord, nous avons tous un peu de ces tristes suites du péché; puis, qu’importe? Plus nous contemplons les ineffables perfections de N.S., plus toutes ces misères s’effacent. Pourquoi prendre le temps de les regarder?

Vous êtes religieuse aussi; soyez-le dans toute la réalité du mot. Dieu aime la vérité; soyez une religieuse vraie, réelle, non pas par une robe et une guimpe. Allons, que toute cette année il y ait dans tout l’ensemble de ma chère fille une émanation de paix, de douceur, d’édification, qui fasse prendre plaisir à la rencontrer, parce que toute sa personne portera, sans qu’elle parle beaucoup, à devenir meilleur.

Et avec les enfants? Elle les attirera non par sa volonté d’être une personne influente, mais par sa sainteté. Son aspect seul donnera une grande et aimable idée de ce qu’est une religieuse. Elle donnera envie de le devenir, tant on remarquera en elle un cachet surhumain.

Mais tout cela n’est rien auprès de ce qu’elle sera pour Notre-Seigneur, son époux. Ah! comme elle va faire admirablement son oraison, priant pour sa famille religieuse, pour les âmes des élèves, surtout pour celles qui lui sont confiées, cherchant dans ses visites au Saint-Sacrement la vraie vie religieuse, dans les messes qu’elle entendra l’esprit de sacrifice comme celui de Jésus-Christ sur l’autel, dans ses communions les transports de l’amour, dans tous les instants du jour toutes les occasions de monter plus haut. N’est-ce pas cela, mon enfant, que je dois demander comme une preuve d’une vraie conversion? Qu’il en soit ainsi, et, laissant la dépouille de vos misères passées, revêtez-vous de cet homme nouveau qui est J.-C., et montrez-le régnant en vous partout où vous vous montrerez vous-même.

Adieu et tout vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Soeur Thérèse de la Conception.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum