DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 574

7 oct 1878 Lavagnac FABRE_JOSEPHINE

On m’a retenu ici – Ne jugez pas si vous ne voulez pas être jugée.

Informations générales
  • DR12_574
  • 6462
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 574
  • Copie ms. de la destinataire ACR, AO 16-17; D'A., T.D.39, n.58, p.231. Les points de suspension sont dans la copie.
Informations détaillées
  • 1 CHANOINES
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CHATIMENT
    1 COLERE
    1 GUERISON
    1 ILLUSIONS
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 PENSEE
    1 PURGATOIRE
    1 RECONNAISSANCE
    1 REMEDES
    1 SENTIMENTS
    1 SYMPTOMES
    1 VIE DE FAMILLE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME JEAN DE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
  • FABRE_JOSEPHINE
  • Lavagnac, 7 octobre 1878.
  • 7 oct 1878
  • Lavagnac
La lettre

Ma bien chère fille,

Je vous remercie de votre bon souvenir. Je l’attendais un peu. Pour moi, je passerais un temps fort agréable, si je n’avais l’estomac en capilotade. Je voulais revenir aujourd’hui à Nîmes, mais on a tant insisté pour me garder que j’ai attendu quelques jours, afin de voir si je ne me remonterai pas ici. Les premiers jours, je me trouvais bien mieux qu’à Nîmes; aujourd’hui, c’est peut-être pire. Enfin, je vais employer quelques moyens. S’ils ne réussissent pas, je décampe. Du reste, ma nièce va partir pour Lamalou, mais mon neveu me conjure de lui tenir compagnie. Toutefois, je doute que je puisse attendre jusqu’au 17, époque où ma nièce reviendrait pour recevoir l’évêque de Montpellier.

Vous ne devez pas vous laisser aller à des sentiments aussi contraires à la charité que ceux que vous m’exprimez (sur les chanoines). Il ne sera jamais chrétien d’avoir de l’indignation et du mépris pour qui que ce soit. Ne vous faites pas illusion. C’est vous qui encourrez la colère de Dieu avec des sentiments pareils. Tâchez de vous en débarrasser, si vous ne voulez pas passer un temps très long et très dur en purgatoire. Ne jugez pas, si vous ne voulez pas être jugée à la mesure, à laquelle vous aurez mesuré les autres…(1)

Adieu, bien chère fille. A revoir avant peu, je l’espère, sans que je puisse vous dire le jour. Bien vôtre en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum
1. Mt 7, 1.