DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 575

8 oct 1878 Lavagnac BAILLY_EMMANUEL aa

L’abbé Barnouin – Aux Châteaux – Lisez *Athalie* – Le phylloxera et la révolution – Le salut du collège n’est pas au fond de la caisse de l’économe mais dans le tabernacle.

Informations générales
  • DR12_575
  • 6463
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 575
  • Orig.ms. ACR, AI 390; D'A., T.D. 31, n. 388, p. 318.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 AVOIRS EN CAISSE
    1 BONHEUR
    1 CARACTERE
    1 ECRITURE SAINTE
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 FORMATION DU CARACTERE
    1 GARES
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PETITS SEMINAIRES
    1 RELIGIEUSES
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SEMINARISTES
    1 TABERNACLE
    1 TRANSPORTS
    1 VERTU DE FORCE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 ATHALIE
    2 BADOR, PAUL
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 JOAD
    2 PICARD, PIERRE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 RACINE, JEAN
    3 CHAMBERY
    3 MONTPELLIER
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Lavagnac, 8 oct[obre 18]78.
  • 8 oct 1878
  • Lavagnac
La lettre

Bien cher ami,

Je suis tout heureux de n’avoir pas de nouvelles. Ainsi ne vous tracassez pas plus qu’il ne le faut pour m’en envoyer. Si l’abbé Barnouin vous dit qu’il viendra me voir, répondez-lui qu’il prenne la peine de m’écrire pour m’annoncer le jour de son arrivée, que je lui ai envoyé inutilement les chevaux de mon neveu à la gare et qu’on ne m’y prendra que sur annonce positive. Il répondra qu’il [a] été empêché par ça, ça et ça. Vous répliquerez que ça m’est égal, que peut-être l’évêque de Montpellier viendra, mais que j’ai beaucoup de secrets très intimes à lui dire.

J’approuve tout ce que vous faites pour le chemin, aux Châteaux. Quant aux religieuses, le P. Paul fera bien d’écrire à un vicaire général pour le prévenir(1). Je vous engage à lire Athalie et de demander à Dieu quelque chose du caractère de Joad(2). Voilà un homme. Pourquoi ne pas être comme lui? Je n’en sais vraiment rien. Pour inspirer aux élèves un caractère fort, il faut être fort vous-même. Du reste, si cela peut vous consoler, sachez qu’à Montpellier cinquante élèves ont fait défaut du petit séminaire. Ce n’est pas bien étonnant avec le phylloxéra et la révolution. Armez-vous de courage, regardez Notre-Seigneur à sa passion: tout était perdu, tout était sauvé. Laissez crier Picard et ne pensez pas que le salut de l’Assomption soit caché au fond de sa caisse; il est dans le tabernacle, mon cher fils, allez le chercher là.

Voici une lettre du P. Pierre. Totus tibi et aliis.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Paul avait trouvé à Chambéry des religieuses qui voulaient bien venir aux Châteaux. Il demandait s'il fallait solliciter une autorisation à l'évêché.
2. Les trois seules allusions à *Athalie* dans toute la correspondance du P. d'Alzon, se trouvent dans des lettres à E. Bailly de ce mois d'octobre 1878. Venait-il de relire la tragédie de Racine?