DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 587

16 oct 1878 Lavagnac PICARD François aa

Admission à la profession et à l’alumnat – Prière et pénitence : Notre-Dame de Salut et le *Pèlerin* – Le Denier de Saint-Pierre.

Informations générales
  • DR12_587
  • 6476
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 587
  • Orig.ms. ACR, AF 299; D'A., T.D. 26, n. 682, pp. 255-256.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 AMITIE
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 AUGUSTIN
    1 AUMONE
    1 COLERE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONTRARIETES
    1 CRAINTE
    1 DENIER DE SAINT-PIERRE
    1 DESIR
    1 ESPAGNOLS
    1 EVEQUE
    1 EXAMINATEURS DES RAPPORTS
    1 FORMATION DES JEUNES PROFES
    1 GRACES
    1 NOTRE-DAME DE SALUT
    1 PENITENCES
    1 PREDICATION
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 PUBLICATIONS
    1 RAPPORTS SUR LES NOVICES
    1 SAINT-SIEGE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 MARIAGE, ALFRED
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PAUL DE LA CROIX, SAINT
    2 VIALLET, MAXIME
    3 MALAGA
    3 NICE
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Lavagnac, 16 oct[obre] 1878.
  • 16 oct 1878
  • Lavagnac
La lettre

Mon cher ami,

Je venais de vous écrire, quand votre lettre renfermant les derniers rapports m’est arrivée. J’approuve la profession du Fr. Alfred et je remettrai sa pièce aux examinateurs, vendredi ou samedi. Vous avez parfaitement fait de m’envoyer le rapport du Fr. Maxime. La supérieure générale m’écrit de Malaga pour me proposer deux Espagnols pour l’alumnat de Nice. Cela vous regarde. Voulez-vous lui répondre? Ce qui a différé mon retour, c’est que j’attends demain Mgr de Cabrières.

Plus j’y réfléchis, plus je suis convaincu que nous devons pousser doucement à un effort de prières et de pénitence. Est-ce par Notre-Dame de Salut? Il me revient qu’à Paris vous êtes à la dent de la plus terrible façon, et je le sais par des amis. Peut-être quand le Pèlerin aura fini la vie de saint Augustin(1), (un peu ennuyeux par parenthèse), pourra-t-il donner la vie de quelque grand pénitent, saint Paul de la Croix par exemple ou tout autre? Il me semble que la prédication du Pèlerin s’étendant si loin pourrait produire q[uel]q[ues] bons fruits. Après avoir préparé le courant, on pourrait s’adresser à la dame qui a proposé le jour de pénitence. J’avais de ses imprimés. J’en ai distribué en masse, il y a peu de temps. Je ne pense pas que Notre-Dame de Salut puisse faire quoi que ce soit, avant que le Pèlerin ait créé le courant. Alors elle pourra dire: « On nous demande de toutes parts des prières ». Sous la pression venue du dehors, Notre-Dame de Salut aura ses coudées franches, et, pourvu qu’un ou deux évêques approuvent, les autres seront réduits au silence.

Si le Pèlerin ouvrait une sérieuse campagne en faveur du denier de Saint-Pierre, il serait sûr d’être très goûté à Rome, et l’on pourrait faire un bien très grand au Saint-Siège, qui est un peu effrayé de la diminution des sommes qui arrivent à Rome. Il me semble que le moment vient de poser de plus en plus sérieusement la Congrégation. Or tout service rendu au Saint-Père, selon les désirs de celui-ci, nous attirera des grâces.

Adieu, cher ami. Pénétrez vos jeunes gens de la vraie charité de Notre-Seigneur. Tout est là. Bien vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Elle courut sur onze numéros, mais il n'y en avait plus que pour deux fois.