DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 608

11 nov 1878 Nîmes PICARD François aa

Le plan de Baragnon.

Informations générales
  • DR12_608
  • 6504
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 608
  • Orig.ms. ACR, AF 311; D'A., T.D. 26, n. 694, p. 264.
Informations détaillées
  • 1 ASSOCIATION
    1 CATHOLIQUE
    1 CELLULE
    1 CONSERVATEURS
    1 ELECTION
    1 MEDECIN
    1 OEUVRES DE DEFENSE RELIGIEUSE
    1 PARLEMENT
    1 PARTI
    1 PLANS D'ACTION
    1 POLEMIQUE
    1 REPUBLICAINS
    1 REPUBLICAINS ADVERSAIRES
    1 REVOLUTION
    1 ROYALISTES
    1 RUSE
    1 SYSTEMES POLITIQUES
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BROGLIE, ALBERT DE
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 LAVEDAN, LEON
    2 MALLET, DOCTEUR
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 UZES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 11 nov[embre 18]78.
  • 11 nov 1878
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Baragnon vient d’être désigné par les légitimistes pour la candidature du Sénat. Je vous prie, si les premiers jours il vient vous demander une chambre, de la lui donner. Les échecs l’ont bien modifié(1). Il se sépare de M. de Broglie et n’aura plus M. Dupanloup pour le séduire. Or voici son plan, si le Sénat le nomme. De même que, sous la Constituante, il y avait la réunion des médecins, qui n’étaient là que médecins, et ailleurs de toutes opinions politiques, il va tâcher de former la réunion des sénateurs catholiques, qu’il trouvera sans doute parmi les conservateurs, mais où il espère amener quelques républicains, ou catholiques par conviction, ou amovibles et ayant besoin de tous leurs électeurs même catholiques pour passer. On ne se réunira que pour la défense des intérêts catholiques. Il est convaincu de la possibilité de faire une majorité sur ce terrain, alors même que les républicains l’auraient en politique. Enfin, il m’a de lui-même promis d’essayer.

Le Figaro l’attaque, mais si vous ne le savez pas, c’est parce que, dans une lettre publiée par Numa, il a défendu Louis Veuillot contre les attaques de Léon Lavedan et du chrétien figaresque. Il faudrait faire savoir cela à l’Univers.

Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En octobre 1877, Baragnon avait dépossédé le Dr Mallet de son siège de député d'Uzès, mais le 29 mai 1878 la Chambre invalida l'élection et, le 7 juillet, les électeurs retournèrent aux urnes. L'intimidation dont usèrent les républicains influa largement sur les résultats du vote et le Dr Mallet récupéra son siège. - Candidat de l'extrême-droite, Baragnon est sur le point d'être élu sénateur inamovible.