- DR12_609
- 6505
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 609
- Orig.ms. ACR, AJ 364; D'A., T.D. 32, n. 364, p. 364.
- 1 ACTION DE DIEU
1 BUT DE LA VIE
1 CATHOLIQUE
1 CHEMIN DE FER
1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
1 ECOLES
1 ENGAGEMENT POLITIQUE
1 ESPERANCE
1 JOIE
1 LANGUE
1 MISSIONNAIRES
1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
1 PARLEMENT
1 PENSEE
1 PLANS D'ACTION
1 POLONAIS
1 REVOLUTION ADVERSAIRE
1 ROYALISTES
1 RUSSES
1 SEMINAIRES
1 VIE DE PRIERE
1 VOYAGES
2 BADOR, PAUL
2 BARAGNON, NUMA
3 BULGARIE
3 EUROPE
3 ODESSA
3 RUSSIE
3 SOFIA - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Nîmes, 12 nov[embre 18]78.
- 12 nov 1878
- Nîmes
Mon bien cher ami,
Votre lettre me comble de joie. Il est évident que si nous pouvons nous établir à Sofia avec une école, nous aurions au milieu des Russes la possibilité d’apprendre le russe sans aller à Odessa. Ce sera, ce me semble, la chose la plus naturelle, surtout si l’on trouve par là des Polonais catholiques qui sachent le russe. Il est évident qu’on pourra faire là un séminaire de missionnaires pour la Russie. N’allons pas trop vite, mais pensons-y sérieusement.
Je vois là tout un avenir pour le but que nous nous proposons. Vous voyez que je ne vais pas par quatre chemins et que je vous dis ma pensée bien entière. Je viens d’étudier la position, elle est magnifique. Car nous sommes par le chemin de fer plus rapprochés de l’Europe. Le P. Paul Bador peut vous aller trouver, non pas avant l’an prochain sans doute, mais enfin il peut vous aller trouver. Il réussit très bien aux Châteaux, mais on ne peut l’y laisser pour toujours. Redoublez de prières et Dieu vous viendra en aide.
La crise révolutionnaire devient plus aiguë, et pourtant je ne puis m’empêcher d’espérer. Numa Baragnon est présenté au Sénat comme légitimiste et sera probablement, dans trois ou quatre jours, élu sénateur inamovible. Or, il a pour but spécial de former une majorité de catholiques au Sénat et il ne désespère pas d’y parvenir. Ce serait la révolution enrayée au point de vue religieux pour un temps, mais il faut bien prier.
Adieu. Bien à vous et aux vôtres.
E.D'ALZON.