DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 618

23 nov 1878 Nîmes PICARD François aa

Une lettre de l’évêque de Montpellier – Sa position parmi les évêques du Midi – Quant à la campagne à ouvrir avec mon article, le moment ne semble pas venu.

Informations générales
  • DR12_618
  • 6516
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 618
  • Orig.ms. ACR, AF 316; D'A., T.D. 26, n. 699, p. 268.
Informations détaillées
  • 1 ACADEMIE
    1 ENCYCLIQUE
    1 EVEQUE
    1 LIBERALISME CATHOLIQUE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 PUBLICATIONS
    1 REPAS
    1 SOCIALISME
    1 SUCCESSION APOSTOLIQUE
    1 UNION DES COEURS
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CAVEROT, LOUIS
    2 COTTON, CHARLES-PIERRE-FRANCOIS
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 FOULON, JOSEPH-ALFRED
    2 LEON XIII
    2 PIE, LOUIS
    2 TURINAZ, CHARLES-FRANCOIS
    3 EST
    3 MIDI
    3 MONTPELLIER
    3 NANCY
    3 NIMES
    3 NIMES, EVECHE
    3 OUEST
    3 POITIERS
    3 TARENTAISE
    3 VALENCE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 23 nov[embre 18]78.
  • 23 nov 1878
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Voici une lettre de l’évêque de Montpellier. Lisez-la, étudiez-là, communiquez-la. Seulement, il ne faut pas perdre de vue que, de tous les évêques du Midi (Est et Ouest), l’évêque de Montpellier est le plus capable de mener une bataille ou plutôt une guerre. C’est le bras droit du card[inal] Caverot, qui le prendrait volontiers pour coadjuteur; il n’en veut pas. Mais le cardinal s’appuie sur lui contre Valence, Tarentaise et quelques autres qui ne valent pas cher. Ils marchent dans la plus complète unité. Je laisse Mgr Pie dans son Poitiers. Je pense à nos régions et je ne vois que Mgr de Cabrières. Il se détache catégoriquement de l’év[êque] de Nîmes; il a refusé passant par Nîmes de dîner à l’évêché. Avec l’évêque de Nancy, il va être obligé de recevoir à Montpellier Mgr Besson pour le Conseil académique; mais il ne se foulera pas la rate, je vous en réponds, pour les frais qu’il fera.

Quant à la campagne à ouvrir avec mon article(1), je craindrais de donner prise. Si ces Messieurs veulent une lettre sur la situation, je suis à leurs ordres. Mais le moment est-il venu? Si le Pape prépare une encyclique contre le socialisme, peut-être en profitera-t-il pour frapper sur les catholiques libéraux, et, dans ce cas, il vaudrait mieux attendre cet acte, dont les commentaires seraient très utiles, sans que l’on pût se plaindre.

Adieu, et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Celui de l'*Assomption* sur Mgr Dupanloup (v. *Lettre* 6511).