DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 619

26 nov 1878 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Alumnistes espagnols – *Ma page* – La simplicité dans la prière.

Informations générales
  • DR12_619
  • 6518
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 619
  • Orig.ms. ACR, AD 1775; D'A., T.D. 24, n. 1317, p. 83.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DIVIN
    1 ASSOMPTION
    1 DEGOUTS
    1 DISTRACTION
    1 EFFORT
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 ESPERANCE
    1 JOIE
    1 ORAISON
    1 PENSEE
    1 POLEMIQUE
    1 PRIERE AU SAINT-ESPRIT
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PUBLICATIONS
    1 RECONNAISSANCE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SALUT DES AMES
    1 SEMINARISTES
    1 SIMPLICITE
    1 SOUMISSION SPIRITUELLE A JESUS-CHRIST
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOIE UNITIVE
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 FOUCAULT, THERESE DU SACRE-COEUR
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 MADRID
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 26 nov[embre 18]78.
  • 26 nov 1878
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous avais fait dire par la Mère Thérèse que je vous remerciais de nous chercher des alumnistes à Madrid, mais que je remettais la chose entre les mains du P. Picard, à qui j’ai écrit dans ce sens.

Je vous remercie d’avoir envoyé ma page à Mgr de la Bouillerie. L’évêque de Montpellier est ravi, l’évêque de Nîmes bien moins. Quant à moi, je m’en rapporte à l’Univers. A lui de juger ce qu’il doit faire. Je ne redoute pas la guerre, je ne la provoquerai qu’autant qu’on la croira utile. Je me mets entre les mains de Dieu, je cherche à le servir de mon mieux, et j’ai la joie de voir qu’au point de vue moral jamais l’Assomption n’avait été mieux qu’en ce moment. Cela durera-t-il? Dieu seul le sait.

Adieu, ma chère fille. Bien vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

Je ne sais que vous dire pour votre retraite. Je m’applique, pour mon compte, à faire le plus d’oraison possible, et, chose étonnante, j’ai la preuve que je fais du bien aux âmes, lorsque j’ai bien résisté à l’ennui d’une oraison sèche, aride, pleine de dégoûts et de distractions. Apprendre à prier devient la science de mes efforts, et je ne sais pas vous donner d’autres conseils que ceux que je m’applique à moi-même. Rester devant Dieu, lui dire qu’on n’est rien, qu’on a tant besoin de lui; demander à Notre-Seigneur de nous donner son esprit, au Saint-Esprit de nous donner son amour, c’est simple comme bonjour, et j’y trouve toute force et toute espérance. Je ne connais pas de but plus grand que de chercher Dieu de toutes ses forces. En un mot, je me simplifie tant que je puis et ne sais que vous souhaiter de devenir très simple dans votre prière.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum