DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 620

26 nov 1878 Nîmes DOUMET_MADAME

Vous avez tort de pousser l’affaire du testament.

Informations générales
  • DR12_620
  • 6519
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 620
  • Orig.ms. ACR, AP 442; D'A., T.D. 34, n. 89, p. 126.
Informations détaillées
  • 1 BANQUES
    1 CAPITAUX
    1 COMPORTEMENT
    1 CREANCES A PAYER
    1 CRITIQUES
    1 ENFANTS
    1 FAILLITE
    1 FAMILLE
    1 GESTION DES BIENS
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 TESTAMENTS
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
  • A SOEUR EMMANUEL-MARIE DOUMET
  • DOUMET_MADAME
  • Nîmes, 26 nov[embre 18]78.
  • 26 nov 1878
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je crois que vous avez le plus grand tort de pousser l’affaire à propos du testament. Voici pourquoi:

1° Votre fille a reçu copie du testament. Elle ne réclame rien pour le moment.

2° Vous n’avez rien à réclamer non plus pour le moment. Les créanciers de la faillite de votre frère ont signé, et vous avez avec eux un concordat qui n’échoit que dans deux ans. Au nom de votre signature vous n’avez rien à réclamer.

3° A cette époque, on verra ce que la faillite pourra donner aux créanciers, et à vous par conséquent.

4° J’ai répété à Juliette que votre frère s’était indignement conduit envers vous, mais qu’y faire?

5° J’ai adressé à Juliette de très vifs reproches de ne pas vous avoir remis d’elle-même, et à la mort de votre soeur Louise, copie de son testament. Je ne sais si elle m’a compris, ce qui l’excuse. Mais alors, pourquoi avoir l’air de s’entendre en affaires?

Me permettrez-vous de vous dire que vous n’y entendez pas beaucoup plus? Et puis, puisque vos enfants ne se plaignent pas, pourquoi tant vous gendarmer? Votre frère a de très grands torts. Juliette est une immense maladroite, mais vous êtes religieuse, et je crois que vous devez quelque chose à l’honneur de votre famille. Voilà mon opinion très nette. Si vous ne l’adoptez pas, permettez que je me retire et ne me mêle plus de rien.

Adieu, ma chère fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum