DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 626

4 dec 1878 Nîmes GALABERT Victorin aa

Les maîtresses d’école – Soeur Jeanne et Frère Jean – J’ai fait copier pour Rome, partie de votre lettre – Ne vous fiez pas trop aux Russes – Sofia.

Informations générales
  • DR12_626
  • 6526
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 626
  • Orig.ms. ACR, AJ 365; D'A., T.D. 32, n. 365, p. 365.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 BIEN SUPREME
    1 BONHEUR
    1 CONVERSATIONS
    1 CRAINTE
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 ENGAGEMENT POLITIQUE
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ESPERANCE
    1 ESPRIT ETROIT
    1 FRANCHISE
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 INCONSTANCE
    1 LITURGIE ROMAINE
    1 MAITRESSES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MORT
    1 NOMINATIONS
    1 OBLATES
    1 PECHE
    1 PELERINAGES
    1 RAPPORTS DU SUPERIEUR
    1 RENOUVELLEMENT
    1 REPUBLIQUE ADVERSAIRE
    1 RUSSES
    1 SCHISME ORIENTAL
    1 SCRUPULE
    1 SEMINARISTES
    1 SOUVERAIN PROFANE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOYAGES
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 HAWIS, LOUIS
    2 MAISTRE, JOSEPH DE
    2 NICETAS, JEAN
    2 VERNAZZA, ANTOINE-ENFANT
    2 VERNAZZA, FREDERIC
    3 LOURDES
    3 PHILIPPOPOLI
    3 ROME
    3 SOFIA
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 4 décembre 1878.
  • 4 dec 1878
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je ne sais pourquoi je n’ai pas répondu encore à votre avant-dernière lettre. Vous faites très bien de ne pas donner aux futures maîtresses d’école le costume des Oblates. Tenez bien pour cela. Ce que vous dites de Soeur Jeanne est très juste; elle est sincère comme une bonne girouette qui marque bien le vent du moment, mais qui change sans cesse.

Je vais garder Frère Jean(1), dont nous sommes contents, qui est content lui-même et qui s’est très heureusement modifié. Depuis son pèlerinage de Lourdes, ses scrupules se sont dissipés et il travaille avec plus de succès.

J’ai fait copier et envoyer à Rome la partie de votre lettre sur les écoles, et votre conversation avec M. Vernazza(2). Je fais toutes mes réserves à propos des Capucins, dont je fais le plus grand éloge, tout en n’approuvant pas leur système(3). Je dis que je ne fais que donner un renseignement.

Tâchez d’avoir les meilleures relations avec les Russes, mais ne vous fiez à eux que très peu. Grattez le Russe, vous trouverez le Tartare, a dit M. de Maistre, et il a bien raison. Je prie pour votre alumniste. Il ouvrira le ciel à bien d’autres, il faut l’espérer. Quant à lire son nom(4), j’y ai renoncé, comme beaucoup de vos phrases. Je voudrais bien pouvoir vous envoyer quelqu’un pour Sofia. J’hésite, car je ne veux vous donner que quelqu’un capable, et surtout plus capable que l’excellent P. Alexandre, dont les intentions sont aussi parfaites que la portée de son esprit est courte, et à qui il est impossible de s’en rapporter entièrement. Aussi vous me ferez plaisir d’aller à Philippopoli le plus tôt possible, pour voir le fond des choses.

Ici tout va de mal en pis, et je ne sais où cela s’arrêtera. Pourtant les rois ont peur des assassins, et peut-être un jour la République en pâtira-t-elle!

Adieu, cher ami, et bien vôtre du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Jean Nicétas.
2. Frédéric Vernazza, père d'Antoine, l'enfant que le P. Alexandre avait accompagné à Lourdes.
3. En se montrant méfiants vis-à-vis de l'instruction et en s'opposant à la collaboration politique entre catholiques latins et orthodoxes, explique le P. Galabert, ils risquent de provoquer des catastrophes (13 novembre).
4. Louis Hawis, selon la copie dactylographiée des lettres du P. Galabert.