DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 636

20 dec 1878 Nîmes DUGAS Jeanne de Chantal oa

Cherchez la volonté de Notre-Seigneur – L’orphelinat et le pensionnat – L’étude du bulgare – La santé des Soeurs.

Informations générales
  • DR12_636
  • 6537
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 636
  • Orig.ms. ACR, AM 15; D'A., T.D. 36, n. 15, pp. 28-29.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ARMENIENS
    1 BULGARES
    1 CONVERSATIONS
    1 DETACHEMENT
    1 DIEU
    1 EFFORT
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 FOI
    1 INTELLIGENCE
    1 LANGUE
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MEMOIRE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 OBLATES
    1 ORPHELINATS
    1 OUBLI DE SOI
    1 PENSIONNATS
    1 PERSECUTIONS
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RECONNAISSANCE
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SALUT DES AMES
    1 SANTE
    1 SEVERITE
    1 SUFFISANCE
    1 SYMPTOMES
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VANITE
    1 VIGILANCE
    1 VOLONTE
    1 VOLONTE PROPRE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DURAND, MADELEINE
    2 MARIE-CATHERINE OBLATE
    2 PEYRE, PAULINE
    3 BULGARIE
  • A SOEUR JEANNE DE CHANTAL DUGAS
  • DUGAS Jeanne de Chantal oa
  • Nîmes, 20 décembre [18]78.
  • 20 dec 1878
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous avoue que je comprends peu les efforts que vous avez à faire, parce que votre Mère ne vous écrit pas. Elle est souffrante, et, de plus, elle vous a écrit, il n’y a pas si longtemps.

Vous voyez que le bon Dieu vous bénit. Il faut donc continuer à lui être fidèle, en vous détachant de plus en plus de vous-même et de votre volonté propre, pour chercher sincèrement la volonté de Notre-Seigneur.

Je vous remercie des détails que vous me donnez sur l’orphelinat et sur le pensionnat. Quant au pensionnat, il me semble que vous rendez les enfants bien vaniteuses. En cela je ne puis vous admirer. Faites-y attention. Vous avez parfaitement fait de vous mettre au bulgare. Il me semble que vous ne pouvez faire du bien qu’à la condition de le savoir un peu. Du reste, cette étude formera votre intelligence par les efforts de mémoire que vous êtes obligée à faire, et par l’étude des idées que cela vous présente sous une autre forme. Puis, si vous voulez connaître à fond les sujets, il faut sinon bien parler leur langue, du moins pouvoir les entendre quand ils la parlent.

Ce que vous me dites de la santé des Soeurs me préoccupe, mais il faut bien s’attendre à ce que quelques-unes suivent Soeur M.-Catherine(1). Dieu sait à cet égard ce qu’il fait, et il faut le bénir toujours, même lorsqu’il semble le plus sévère. Soeur Pauline a été souffrante. La bonne Soeur Madeleine s’en est beaucoup troublée: c’était un gros rhume, avec quarante-huit heures de fièvre; elle va bien. Ici, les choses ne sont pas belles et la révolution va nous faire passer de mauvais moments. Si nous sommes trop persécutés, nous irons en Bulgarie.

Adieu, ma chère fille. Demandez à Dieu de bien vous oublier vous-même, de n’être pas personnelle, d’être animée d’un grand esprit de foi et de développer dans votre coeur une immense bienveillance pour les âmes.

Tout vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Soeur Jeanne.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Postulante arménienne que Sr Jeanne vient d'accepter.