DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 653

1878|1879 EVEQUES_ET_REGULIERS

L’utilité de deux noviciats.

Informations générales
  • DR12_653
  • 6564
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 653
  • Cop.ms. du Fr. Maxime Viallet ACR, AN 151; D'A., T.D. 39, n.15, pp.73-74.
Informations détaillées
  • 1 ADVERSAIRES
    1 ALUMNATS
    1 ARMEE
    1 CHOIX
    1 CLERGE SECULIER
    1 COLLEGES
    1 COMPLIES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CRITERES D'ADMISSION AU NOVICIAT
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 EVECHES
    1 HUMANITES
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 JEUNES RELIGIEUX
    1 LOI CIVILE
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ORAISON
    1 ORDRES SACRES
    1 PRIME
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 RHETORIQUE
    1 SEMINAIRES
    1 SOUS-DIACONAT
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 TRAVAIL MANUEL
    1 VEPRES
    1 VIE RELIGIEUSE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOCATION SACERDOTALE
    1 VOEUX DE RELIGION
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
  • EVEQUES_ET_REGULIERS
  • [1878 ou 1879](1).
  • 1878|1879
La lettre

Motifs pour fonder deux noviciats dans la Congrégation des Augustins de l’Assomption

1° L’utilité d’avoir deux provinces, l’une à Nîmes, l’autre à Paris.

2° L’avantage d’avoir plus aisément des ressources de la charité pour entretenir les novices, si les maisons où ils se forment sont placées à une certaine distance.

3° Mais le motif principal et sur lequel l’attention de la S. Congrégation doit être appelée, c’est l’organisation des moyens pris pour préparer des vocations.

L’expérience montre malheureusement que les collèges les plus chrétiens fournissent aujourd’hui très peu de vocations. Il importe de les préparer ailleurs. Voilà huit ans que nous avons ouvert ce que nous appelons des alumnats, peu nombreux, afin que l’on puisse y développer plus aisément l’esprit religieux. Après divers essais, nous sommes arrivés à la combinaison suivante: deux alumnats de trente enfants, où ils restent environ deux ans, alimentent un alumnat d’humanités, où les enfants restent environ trois ans. Les alumnats de grammaire sont destinés, sans doute, à former les enfants pour les études, mais aussi à examiner leur vocation au sacerdoce. C’est pour cela qu’un nombre considérable entre pour se retirer aussitôt. Ils récitent Prime comme prière du matin, font un quart d’heure de méditation avec un religieux qui parle tout le temps, chantent Vêpres tous les jours, récitent ou chantent Complies selon les fêtes, travaillent des mains une heure par jour, etc.

Ceux qui sont jugés capables entrent à l’alumnat d’humanités, mais déjà ils sont décidés à être religieux ou prêtres séculiers. Ils font une demi-heure de méditation, récitent en choeur l’office entier et étudient jusqu’à la rhétorique exclusivement.

Vers la fin de leurs études, ils se décident, quelquefois plus tôt, pour entrer dans les séminaires diocésains. Nous en avons déjà fourni environ 50 soit à divers diocèses, soit aux Dominicains de France, soit aux Capucins. Sur nos instances, deux provinces des Dominicains de France ont fondé deux alumnats et les Capucins trois, bien que ces deux familles religieuses aient trouvé d’abord dans quelques-uns de leurs membres une assez grande opposition. Aujourd’hui, en général, ou ils rentrent dans leurs diocèses, ou ils restent chez nous. Par ce moyen nous pouvons compter par an sur dix novices, dont la profession est certaine; dans un an ou deux, nous pourrons en avoir vingt, sans compter les sujets qui nous arrivent d’ailleurs.

Le noviciat est de deux ans. Quelquefois, nous les employons dans un collège pour examiner leur capacité. Au reste, nous ne sommes pas pressés. Ces jeunes gens savent qu’ils seront ordonnés sous-diacres à vingt-sept ans, parce que, sans cela, la loi française les obligerait à entrer sous les drapeaux; mais ils ne seront ordonnés prêtres qu’à trente ans, afin qu’on puisse leur donner le temps de faire des études philosophiques et théologiques plus sérieuses. Ce qui nous a décidés à n’appeler au sacerdoce qu’à trente ans, c’est la quantité de jeunes religieux, qui, à peine prêtres, nous quittaient et se faisaient agréer par certains évêques.

Quod Deus

Notes et post-scriptum
1. Par rapprochement avec les *Lettres* 6562 et 6788.