DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 32

6 feb 1879 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je suis prêt, pour un plus grand bien, à céder ma place de supérieur du prieuré de Nîmes – A Montpellier.

Informations générales
  • DR13_032
  • 6594
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 32
  • Orig.ms. ACR, AD 1780; D'A., T.D. 24, n. 1324, p. 90.
Informations détaillées
  • 1 NOTRE-DAME DE SALUT
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    2 BOISSON, MARIE-CLEMENTINE DE
    3 MONTPELLIER
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 6 février [18]79.
  • 6 feb 1879
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’ai trouvé votre lettre, à mon retour de Montpellier. Ce qui m’a profondément peiné, ce n’est pas votre lettre seulement, mais la manière dont vous trouvez depuis longtemps que tout se fait mal au prieuré de Nîmes. J’en suis le supérieur, j’en suis donc responsable. Si je ne suis pas capable de réformer certains abus, je suis prêt à me retirer.

Que cette maison ait ses défauts, je ne le nie pas. Il faut travailler sans cesse à les réformer, c’est évident; mais votre mécontentement continuel décourage, au lieu de remonter les coeurs, et je suis prêt à céder la place pour un très grand bien, l’espoir qu’avec un autre supérieur les choses iront mieux, et la tranquillité d’esprit quand je n’aurai pas à vous reprocher une certaine partialité. Après cela, je serai très heureux de causer avec vous avec toute ma vieille confiance, mais il ne faut pas que vos défiances persistantes se mettent en travers(1).

J’arrive de Montpellier, où j’ai présidé une magnifique réunion de Notre-Dame de Salut. Soeur M.-Clémentine va étonnamment mieux.

Adieu, ma chère fille. A la Semaine Sainte!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Entre la lettre du 31 janvier du P. d'Alzon et celle-ci, se situent deux lettres désolées de Mère M.-Eugénie. Elle y proteste de sa bonne foi, de son désir d'agir toujours en plein accord avec lui et de rétablir des relations confiantes entre elle et le prieuré.