DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 96

21 apr 1879 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Ce ne sont pas des filles ordinaires – Je ne vaux pas grand chose.

Informations générales
  • DR13_096
  • 6673
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 96
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 428; D'A., T.D. 30, n. 547, p. 333; QUENARD, p.281.
Informations détaillées
  • 1 FORMATION DES NOVICES
    1 INTEMPERIES
    1 OBLATES
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 ALLARD, FELICIEN
    2 DARBOY, GEORGES
    2 DARBOY, JUSTINE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 21 avril [18]79.
  • 21 apr 1879
  • Paris
La lettre

Ma bien chère fille,

Je pense que Monsieur Allard peut faire ce qu’il voudra; mais ce que vous avez de mieux à faire, c’est de faire reproduire le cachet des Oblates. Rien n’est plus simple. Nous avons ici un temps atroce, je ne pars pas ce soir. La supérieure de l’Assomption part ce soir pour Nîmes. Les filles dont je vous ai parlé ne sont pas formées du tout, elles ont seulement passé par de très rudes étamines et ont montré, pendant la Commune, un dévouement à toute épreuve. C’est grâce à l’une d’elles que la soeur de Mgr Darboy a été sauvée(1). Ce ne sont pas des filles ordinaires, mais je ne veux pas me presser.

Je ne suis allé que deux fois à Auteuil. La supérieure a dû prendre le parti de venir, tant je suis peu vaillant. Aussi dimanche soir(2), si je ne pars pas pour Rome, je suis homme à retourner à Nîmes, bien que le Père Picard me conjure de rester ici pendant son absence, afin de travailler nos novices qui sont charmants.

Adieu, chère fille. Je ne vaux pas grand’chose, je vous assure. Peut-être le beau temps qui reviendra, dit-on, le 25 me guérira-t-il. Bien paternellement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 4273, n.4.
2. Soit le 27 avril.