DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 105

2 may 1879 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Combien avez-vous d’instructions? – Longue conversation avec Soeur Marie-Gabrielle sur le respect dû aux prêtres – Je rêve du *Pèlerin*.

Informations générales
  • DR13_105
  • 6685
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 105
  • Orig.ms. ACR, AH 220; D'A., T.D. 28, n. 567, p. 162-163.
Informations détaillées
  • 1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 PRETRE
    1 PUBLICATIONS
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SERMONS
    1 SOLITUDE
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 REDIER, JEAN-JOSEPH
    3 AUTEUIL
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES, EVECHE
    3 ROME
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 2 mai [18]79.
  • 2 may 1879
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Je viens vous adresser une très humble requête, c’est de me dire combien vous avez d’instructions, à partir et y compris celle de la Pentecôte(1). Je puis vous en adresser une petite provision, mais je crois vous en avoir laissé trois.

J’ai eu hier une conversation de deux grosses heures avec Mère Marie-Gabrielle. Je lui ai dit catégoriquement que chez les Assomptiades le prêtre n’était pas assez respecté. L’évêque de Montpellier se plaint qu’on traite l’abbé Rédier comme un petit garçon. Soeur Marie-Paule, à Montpellier pour le quart d’heure, dit comme un marmiton. Que si on ne nous veut pas, on le dise, nous nous retirerons, mais nous exigeons le respect. Or il se trouve que, depuis moins de deux ans, [à] Auteuil la supérieure(2) s’est exprimée sur mon compte de façon à encourager les critiques de toutes les religieuses contre les religieux. Ceci n’est plus acceptable, non pour moi qui y suis accoutumé depuis vingt-cinq ans, mais pour ma Congrégation. Si vous avez occasion d’en parler, ne spécifiez pas, mais établissez que des religieuses quittant Auteuil et à qui on n’a pas mis à la bouche un cadenas assez solide, s’en vont disant des choses fort extraordinaires sur ce qu’elles ont entendu à propos de nous. Il faut que cela ait un terme. Si pareille[s] chose[s] avai[en]t lieu chez les Pernettes, elles ne seraient certainement pas tolérées.

Je ne suis pas sorti depuis mon retour et je viens de refuser un déjeuner à l’évêché. La solitude me va prodigieusement. Le P. Picard m’attend à Rome. Hélas! c’est le cas de dire: Attends-moi sous l’orme. Je rêve du Pèlerin. Ici, on l’aime beaucoup. On m’assure que les abonnés se multiplient dans la région. Vous le savez mieux que moi.

Adieu, cher ami. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Du 31 mai au 6 décembre 1879, de la Pentecôte à l'Immaculée Conception, le P. d'Alzon donna vingt-neuf prônes au *Pèlerin*.
2. Depuis 1866, il y avait à Auteuil une supérieure particulière, qui était Mère Thérèse-Emmanuel.