DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 114

14 may 1879 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

La pétition des anciens élèves – Votre double note contradictoire – Neuvaines – Avec la supérieure générale, s’en tenir aux termes d’une bonne amitié – Pour le *Pèlerin*.

Informations générales
  • DR13_114
  • 6696
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 114
  • Orig.ms. ACR, AH 223; D'A., T.D. 28, n. 570, p. 166-167.
Informations détaillées
  • 1 ANCIENS ELEVES
    1 CONGREGATIONS DE FEMMES DE L'ASSOMPTION
    1 POLITIQUE
    1 PUBLICATIONS
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BEDE LE VENERABLE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 FERRY, JULES
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 LARCY, ROGER DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    2 PATRICE, SAINT
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 WADDINGTON, WILLIAM-HENRY
    3 ANGLETERRE
    3 AUTEUIL
    3 MONTPELLIER
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 14 mai [18]79.
  • 14 may 1879
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Baragnon part et arrive avec cette lettre. Vous le trouverez bien disposé. Il ira vous voir; il fera la pétition des anciens élèves, la fera signer avec les adhésions de l’évêque de Montpellier et autres(1). Du reste l’évêque de Montpellier prépare un grand mémoire, dédié à Larcy et à Baragnon et où il est question de nous.

Merci de la double note contradictoire(2), que vous m’avez adressée. Envoyez-en souvent ainsi. J’ai reçu des masses de neuvaines. Merci, nous les ferons distribuer en masse. Ici cela prend bien.

Avec la supérieure générale de l’Assomption je maintiens qu’il faut s’en tenir aux termes d’une bonne amitié. Je crois que si la conversation du P. Pernet lui a déplu, la mienne par ce côté lui plaît moins encore. Ma conviction est que moins nous aurons l’air de vouloir nous imposer, mieux cela vaudra. Je me suis plaint de ce qu’on ne nous respectait pas assez, de ce que bien des blâmes partaient d’Auteuil, de ce que le genre censeur en venait positivement. Elle m’a répondu: « N’en croyez rien ». J’ai gardé ma croyance sans insister, mais en demandant en termes positifs le respect, le silence et l’abstention de toute critique. Elle me l’a promis. A part cela, nous sommes dans les termes les plus affectueux. La Soeur M.-Paule s’est perdue, et, à mon grand chagrin, Soeur M.-Gabrielle en épousant la cause de Soeur M.-Paule se rend impossible ici. Mais la secousse était nécessaire.

Avez-vous prié le P. Picard de venir me donner quelques heures(3)? Envoyez-moi un exemplaire des 6 derniers numéros du Pèlerin, beau papier; il m’en manque. Je vous avais demandé 4 exemplaires et non 6 par numéro, je n’en reçois que 3. Peu d’ordre, mon bon, peu d’ordre. Je n’ai rien reçu d’Angleterre. Je m’arrêterai donc, jusqu’à ce que j’aie l’histoire de l’Eglise de ce pays et des Vies des saints. Si je n’ai pas la collection que j’ai demandée, on peut bien m’en envoyer d’autres. N’y a-t-il rien sur saint Patrice, le Vénérable Bède? Vous avez après tout Les moines d’Occident de Montalembert, en attendant mieux.

Addio, carissimo.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Contre les projets de loi de Jules Ferry et notamment contre l'article 7.
2. Cette note annonce en effet, d'un côté, l'imminence de mesures hostiles de la part de Jules Ferry, de l'autre, un prochain triomphe de Waddington sur les membres "exagérés" de son cabinet (lettre du 12 mai).
3. *Lettre* 6694, n.3.