DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 167

• DR13_167
• 6761
• DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 167
• Orig.ms. ACR, AF 359; D'A, T.D. 26, n. 742, p. 302-303.

• 1 CURES D'EAUX
  1 DEFENSE DE L'EGLISE
  1 PARLEMENT
  1 PELERINAGES DE NOTRE-DAME DE SALUT
  1 POLITIQUE
  1 PRIEURE DE NIMES
  1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
  1 ROYALISTES
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BARAGNON, NUMA
  2 BLACAS D'AULPS, CASIMIR DE
  2 BOSC, FRANCOIS DE SALES
  2 BRUN, HENRI
  2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
  2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
  2 DESCAMPS, PIERRE
  2 DU LAC, STANISLAS
  2 DUMAZER, ALEXIS
  2 FERRY, JULES
  2 GALABERT, VICTORIN
  2 GAMBETTA, LEON
  2 LAURENT, CHARLES
  2 MILLERET, MARGUERITE
  2 SIMON, JULES
  2 TAVARD, GEORGES
  2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
  2 TOUJOUZE, THERESE-MAYLIS
  3 AVIGNON
  3 FRANCE
  3 LAMALOU-LES-BAINS
  3 LOURDES
  3 LYON
  3 MARSEILLE
  3 MONTPELLIER
  3 MOULINS
  3 NIMES
  3 PARIS
  3 ROUEN
  3 TROYES
• AU PERE FRANCOIS PICARD
• PICARD François aa
• Nîmes, 28 juillet [18]79.
• 28 jul 1879
• Nîmes

Mon cher ami,

Baragnon vient d’arriver ce matin, il est venu me demander à déjeuner. Il est convenu que nous allons organiser une agitation catholique en France(1). Il fera des conférences à Nîmes, Montpellier, Avignon, Marseille. On lui a écrit pour en demander à Rouen, Moulins, Troyes, Lyon. Mais il ne peut pas en faire partout. Il faudrait trouver quelques hommes pour en faire, de leur côté. Cherchez-en. Je poussa Numa à se mettre à la tête de l’agitation catholique pour un certain temps. Il accepte, mais il faut l’aider. Numa, tout en parlant de la Maison royale de France, n’a fait aucune avance. M. de Blacas lui a écrit des choses magnifiques, il a répondu modestement. Le P. du Lac lui a dit qu’il tenait à être défendu par lui plutôt que par l’Extrême-Droite. Numa est convaincu qu’avant un an nous aurons un ministère Jules Simon, avec la dissolution de la Chambre. Donc il ne faut pas croire un mot de la prétendue entente entre J. Simon et Gambetta.

Je tiens à vous donner ces détails, pour que le Pèlerin en fasse ce qu’il voudra. Totus tibi.

E.D’ALZON.

Les Pères Brun et Laurent sont prêts à donner leur adhésion par écrit à la convention avec les Augustins, mais me conjurent de les dispenser d’aller à Paris. Vous n’aurez, de ce côté, que les Pères Emmanuel, Alexis, Galabert, peut-être P. Pierre, et moi. Père Tissot est trop sourd pour bouger. Quel jour décidément arrivez-vous à Lourdes? Adieu, et, encore une fois, tendrement vôtre.

J’ai présidé, ce matin, la distribution des prix du prieuré. Les Soeurs sont préoccupées. Pourquoi Soeur Françoise(2) s’absente-t-elle en même temps que Mère M.-Gabrielle?

Je suis allé à Montpellier consulter Combal; il m’envoie à Lamalou(3). Mais j’ai vu des personnes graves, étonnées que moins de deux ans après les farces que Ghitta(4) y avait faites, on l’y renvoyât en costume religieux. Je vous préviens que je ne l’ai pas demandé; on me l’a dit en toute affection pour les Assomptiades. Quelle que soit sa conversion, cette fille est de longtemps impossible dans ces pays-ci.