DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 179

• DR13_179
• 6777
• DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 179
• Orig.ms. ACR, AM 18; D'A., T.D. 36, n. 18, p. 31-32.

• 1 AMOUR DU CHRIST
  1 AMOUR FRATERNEL
  1 CURES D'EAUX
  1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
  1 MAITRESSES
  1 MISSION DE BULGARIE
  1 NOVICE
  1 NOVICIAT
  1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
  1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
  1 SALUT DES AMES
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  1 VOEU D'OBEISSANCE
  2 GALABERT, VICTORIN
  3 LAMALOU-LES-BAINS
  3 LOURDES
• AUX OBLATES DE L'ASSOMPTION, A ANDRINOPLE
• OBLATES_ANDRINOPLE
• Lamalou, 17 août [18]79.
• 17 aug 1879
• Lamalou

Mes bien chères filles,

Quelque plaisir que j’eusse à vous répondre à toutes, je me vois forcé à ne vous adresser qu’une lettre générale. Je suis aux bains de Lamalou et, par conséquent, obligé de me ménager. Mais en échange, je vous promets une des messes que je célébrerai à Lourdes ou plutôt deux demi-messes: une que je dirai pour toutes les Oblates, une autre que je dirai pour nos missions, et dans les deux vous aurez une bonne moitié.

Vous m’êtes toujours présentes à la pensée, mes chères filles, et je demande sans cesse à Dieu de vous rendre toujours plus dignes de votre vocation. Elle est si belle, si vous vous rendez compte de toutes les âmes que vous pouvez convertir, surtout par vos bons exemples. Mais que de vertus réelles, pratiques, de tous les instants, il faut avoir pour posséder ce don de conversion partout, dans toutes les circonstances! Que d’efforts constants, que de sacrifices à faire! Les anciennes sont obligées plus spécialement à un redoublement de zèle, depuis que le P. Galabert a fait son noviciat pour les Soeurs maîtresses d’école, comme aussi ces chères novices doivent considérer qu’avec leur mission, à mes yeux si importante, elles ont besoin de bien plus de ferveur, de bien plus de courage que leurs soeurs aînées. Mais les unes et les autres doivent avoir sans cesse devant les yeux ces deux mots: Jésus-Christ et les âmes, Jésus-Christ à faire aimer, les âmes à sauver. Or, vous ne pouvez atteindre un but si excellent qu’en vous maintenant dans la perfection de votre état, c’est-à-dire en étant de parfaites religieuses par l’obéissance, l’esprit de charité les unes envers les autres, la pratique très rigoureuse de la règle. Voilà ce que je vous souhaite de tout mon coeur.

Adieu, mes chères filles. Priez pour moi et croyez que je vous suis bien paternellement dévoué en N.-S.