DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 191

23 sep 1879 Nîmes PICARD François aa

A propos de divers religieux – Conversations sur les alumnats – Une supplique qui n’est qu’un piège – Votre père – Le prieuré – La lettre du P. Lanteri.

Informations générales
  • DR13_191
  • 6793
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 191
  • Orig.ms. ACR, AF 363; D'A., T.D. 26, n. 746, p. 306-307.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 VIE RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 BADOR, PAUL
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BRUN, HENRI
    2 COMMUN, REMY
    2 COSTES, JULIEN
    2 DAMAS, MADAME PAUL DE
    2 DAMAS, PAUL DE
    2 DELALLEAU, GERY
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 FAVA, ARMAND-JOSEPH
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 HALLUIN, HENRI
    2 LANTERI, GIUSEPPE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 LEON XIII
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 MONACO LA VALETTE, RAFFAELE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PAUTRAT, JEAN-FRANCOIS
    2 PICARD, AUGUSTE
    2 PICARD, PIERRE
    3 AIN, DEPARTEMENT
    3 ALES
    3 ARRAS
    3 CHANAC
    3 CLAIRMARAIS
    3 GENES
    3 GRENOBLE
    3 ISERE, DEPARTEMENT
    3 LOZERE, DEPARTEMENT
    3 MAUVILLE
    3 MENDE
    3 MONTDESPIC (localisation incertaine)
    3 NIMES
    3 NORD
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 23 sept[embre 18]79.
  • 23 sep 1879
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je suis ravi de vous savoir de retour de votre course(1). J’en veux un peu au P. Galabert, après ce que je lui avais dit, de n’avoir pas fait plus effort pour arriver à Nîmes deux ou trois jours plus tôt. Vous avez bien fait de mettre P. Jean-François à Arras, pourvu qu’avec sa bonne opinion de lui-même, il ne fasse pas trop de sottises. Le P. Halluin ne le bridera jamais assez. Je suis bien aise que vous ayez parlé, comme vous l’avez fait, au P. Joseph, qui abusait un peu de la permission de former ses enfants à l’irrégularité(2). De grâce, tenez ferme.

J’ai fait venir pour la retraite P. Paul et P. Alexis. P. Pierre est ici, en attendant son départ pour le Vigan. Nous avons de très sérieuses conversations sur les alumnats. J’espère que peu à peu celui d’Alais nous donnera l’an prochain 15 ou 16 novices, l’année suivante 20 ou 25. Si nous avions un peu d’argent, ce serait facile. P. Paul peut tenir en main 40 enfants; il a plus de 100 demandes, il choisira. Il pourra aussi envoyer des sujets au Vigan. L’évêque de Mende est bien aise de nous voir chez lui; Mgr Fava se pose à Grenoble comme notre ami (3). Peu à peu, j’entrevois la possibilité d’alumnats nouveaux dans l’Isère et dans l’Ain. Pauvre P. Géry, de quitter la philosophie(4)! Mais va-t-il angarier le P. Joseph dans sa régularité?

Gardez-vous bien d’adresser une supplique au Pape. Ce n’est ni plus ni moins qu’une habileté et un piège, vous y tomberiez. Je sais les ficelles. Le Pape renverrait au card[inal] vicaire qui refuserait. Ne vous fiez pas trop à certaines gens(5).

J’ai vu votre père aujourd’hui, il va bien. On me dit que vous devez venir. Tant mieux! Je vous amènerai un peu plus tard, quand j’irai à Rome, où je vous voudrais avec moi. Mais nous pourrions nous retrouver à Gênes. Le prieuré me fait l’effet d’aller bien. J’ai vu une fois Mère Térèse-Emm[anuel]. Je lui ai dit qu’entrant en retraite, je l’irais voir toutes les fois qu’elle me voudrait. Elle s’en tire toute seule. Tant mieux! Le P. Laurent jubile d’être débarrassé de la corvée et P. Brun de venir à Nîmes(6). Quant à votre voyage, reposez-vous bien. Remerciez M. et Mme de Damas, de ma part, de vous prendre à leur infirmerie(7).

Adieu, cher ami. Tout vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Vous ne me dites pas votre impression relative à la lettre du P. Lanteri; elle me semble parfaite.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Dans le Nord, où le P. Galabert l'a accompagné. Il a visité Arras, Mauville, où le P. Remy Commun va bientôt prendre la direction d'un nouvel alumnat, et Claimarais, où profitant de leur présence à Paris pour le chapitre, plusieurs responsables d'alumnats se sont retrouvés le 12 septembre.
2. Rien de tout cela dans les lettres du P. Picard. Le P. d'Alzon tient sans doute ses informations du P. Emmanuel, qui est passé par Clairmarais.
3. Evêque de Mende : Julien Costes (1819-1890), depuis 1876. Démission en 1888. La congrégation n'eut de maison en Lozère qu'en 1933, où fut inauguré à Chanac l'alumnat du Christ-Roi. - Evêque de Grenoble depuis 1875 : Armand-Joseph Fava (1826-1899).
4. Pour Claimarais.
5. Le P. Picard parle bien d'une supplique mais en termes si vagues que nous ne devinons pas de quoi il s'agit.
6. "En m'appelant auprès de vous, vous me faites une faveur que je ne méritais pas" (Brun, 20 septembre). - Le P. Brun va s'occuper de questions économiques. L'économe du collège, Pierre Picard, est toujours en fonction. Cependant en cette période où de sérieuses menaces pèsent sur les religieux, il importe de clarifier la situation en ce qui regarde les droits et les devoirs, les avoirs et les dettes respectifs de la congrégation et du collège. Mais la principale mission du P. Brun est de réduire le déficit en prenant des mesures énergiques d'économie (v. *Lettre* 6803).
7. Le P. Picard passa quelques jours à Montdespic, chez M. et Mme de Damas, à la fin du mois.