DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 195

1 oct 1879 Nîmes PICARD François aa

Voeux et prises d’habit – Le noviciat – Le collège – Les règles des alumnats.

Informations générales
  • DR13_195
  • 6799
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 195
  • Orig.ms. ACR, AF 364; D'A., T.D. 26, n. 747, p. 307-308.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ESPRIT MONASTIQUE
    1 LOISIRS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
    1 SANTE
    1 VETURE RELIGIEUSE
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 BADOR, PAUL
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BOUVY, EDMOND
    2 CADOUX, ALPHONSE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 FALGUEYRETTE, TIMOTHEE
    2 GRELET, JUSTIN
    2 LAURENT, CHARLES
    3 NIMES
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 1er oct[obre 18]79.
  • 1 oct 1879
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Nous avons fait faire ses voeux au Fr. Timothée. Je crois ce garçon franc et bien disposé. La piété lui pousse, et surtout la contrition. Il tombe dans les scrupules, dont vous l’aviez, paraît-il, guéri. Le P. Laurent a donné l’habit à huit ou neuf novices. [Ils sont] en tout onze, Timothée ne l’étant plus; j’en attends un douzième. J’ai été très souffrant au moment de la cérémonie. Le noviciat est constitué. P. Emmanuel est dans son élément; P. Justin est admirablement disposé; P. Edmond est très bien. En les maintenant, cela ira bien. Les trois jeunes profès sont parfaits comme bonne volonté à nous aider. P. Laurent s’y met, comme il peut s’y mettre, mais il travaille tant qu’on ne peut demander rien de plus. La cérémonie de la profession et de la prise d’habit l’a tellement ému qu’il en a été malade pendant vingt-quatre heures. Si j’avais su, j’aurais fait un effort pour la faire moi-même. Aujourd’hui tout marche, sauf que le P. Laurent m’a défendu de travailler de huit jours. Cela me contrarie(1), parce que je vais bien et que le P. Emmanuel ne peut, ces premiers jours de rentrée, donner à ses novices tout le temps qu’il voudrait. Hier, nous avons eu des pièces de vers. C’a été une révélation. Ainsi le Fr. Alphonse, que le P. Alexis croyait assez ordinaire, nous a révélé une vigueur de pensées et une ampleur de sentiments qui me l’ont fait juger, ainsi qu’au P. Laurent, un garçon d’avenir comme orateur.

Vous ai-je dit que pendant la retraite les Pères Emmanuel, Edmond, Paul, Alexis, Pierre s’étaient réunis plusieurs fois, pour fixer certaines règles pour les alumnats et qu’ils s’entendent à merveille:

1° Pour développer l’esprit et les formes monastiques;

2° Pour les auteurs chrétiens à employer;

3° Pour les méthodes à employer.

Je vous répète que je vous désire vivement avec moi à Rome, quand je m’y rendrai pour l’union. Arrangez les choses, pour que je puisse vous voir bientôt, sauf à vous revoir à Rome, ou que nous partions de Nîmes ensemble.

Adieu, cher ami. Tout à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon voulait en effet commencer son cours de saint Augustin, "ce matin même" (Galabert à Vincent de Paul, 30 septembre).