DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 263

8 jan 1880 Nîmes PICARD François aa

Le *Pèlerin* et la Revue – L’attitude de Paris.

Informations générales
  • DR13_263
  • 6873
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 263
  • Orig. ms. ACR, AF 388; D'A., T.D. 26, n. 771, pp. 330-331.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 DOCTRINE CATHOLIQUE
    1 ERREUR
    1 INTEMPERIES
    1 PRESSE CATHOLIQUE
    1 SYMPTOMES
    1 TRISTESSE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 8 janvier 1880.
  • 8 jan 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je vous ai écrit ce matin. Ma lettre sera-t-elle partie? Peu importe. Celle-ci est écrite quelques heures après. Vous me dites que celle [de] dimanche soir ou [de] lundi matin vous a fait de la peine; les vôtres et celles du P. Bailly m’ont causé une très grande tristesse. Je ne puis vous le dissimuler. Que j’aie redouté quelque chose de trop peu sérieux pour la Revue, si elle prenait le genre Pèlerin, c’est très incontestable. Que je l’aie dit très nettement, c’est possible. Que j’aie cru voir des habiletés, c’est absolument certain. Que ces habiletés me soient très désagréables, c’est plus certain encore. Mais j’en reviens toujours à cette question: Comment, quand tout allait sur des roulettes, a-t-on pu jeter des bâtons en travers? Le Pèlerin ne sera jamais l’oeuvre de la Congrégation, il sera le fils du P. Bailly, mais fils qui mourra le même jour que son père. Au contraire, je voyais dans la Revue une doctrine à exposer, une certaine suite, notre genre à développer. Mais si à présent tout croule, acceptez que je vous ai fait de la peine, parce qu’à Paris on m’en a fait énormément, en arrêtant une oeuvre à laquelle je renonce avec un incroyable regret, mais que je n’imposerai jamais. La place me semblait si bonne pour la lutte, le but si important, mais mettons que je me suis trompé et n’en parlons plus.

Ici, nous avons des jours admirables, quoique avec des gelées blanches le matin, lesquelles me donnent de fortes crampes d’estomac. Adieu, et tout à vous.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum