DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 272

31 jan 1880 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Un prône – Les instructions du noviciat – Je vous ferai deux Vies de saints – Votre annonce de la *Croix* est parfaite – Venez vous soigner.

Informations générales
  • DR13_272
  • 6883
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 272
  • Orig.ms. ACR, AH 265; D'A., T.D. 28, n. 611, pp. 192-193.
Informations détaillées
  • 1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 DISTRACTION
    1 ENSEIGNEMENT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATION
    1 SANTE
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 HEMPTINNE, JOSEPH DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SCHOLASTIQUE, SAINTE
    3 BELGIQUE
    3 CLAIRMARAIS
    3 GAND
    3 NIMES
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 31 janvier 1880.
  • 31 jan 1880
  • Nîmes
La lettre

Voici mon prône. Et vous direz que je ne suis pas aimable! Je n’écris pas au P. Picard il n’aurait pas le temps de recevoir ma lettre(1), mais veuillez lui dire:

1° Que les instructions du noviciat doivent se faire sur la règle et les Constitutions; c’est tout à fait entendu(2). Le P. Emmanuel a commencé. Lui et moi constatons avec bonheur comment les instructions comme je les fais font partir l’intelligence de quelques-uns, que nous croyions bouchés, dans le sens le plus heureux. Le P. Emmanuel combine, et moi aussi, et ni constitutions ni règle ne sont oubliées.

2° Qu’il doit user de son droit de supérieur pour vous envoyer ici comme distraction très [nécessaire](3).

Pour diminuer votre travail, je vous ferai deux Vies de saints, fin février. Indiquez-les, et ici quelqu’un se chargera de quelque chose encore. Tout le monde trouve parfaite votre annonce de la Croix. Voilà un style comme il le faut(4).

Mais venez vous soigner. Personne ne peut-il vous remplacer pour une fois? Quand ce numéro ne serait pas aussi parfait que les autres, serait-ce un grand malheur? Si bêtes que nous soyons, nous vous aiderons tous.

Adieu, et bien vôtre.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le 26 janvier le P. Picard est parti pour Gand, où les Augustins, dont c'est la seule maison en Belgique, l'ont invité à prêcher une neuvaine. Sa lettre du 28 est datée de cette ville. "On désire l'union avec ardeur, écrit-il, et j'ai été accueilli comme un Frère de l'Ordre". Il quittera Gand le 5 février et passera une nuit à Clairmarais avant de rentrer à Paris (à Vincent de Paul, 5 février). A Gand il a certainement rencontré le comte J. de Hemptinne et parlé avec lui de la *Croix* dont le titre lui a appartenu jadis (v. *Lettres* 4361, n.3, 5520, n.2, 6044, n.3). Il lui a demandé, écrit le P. Bailly le 11 février, un article pour la nouvelle revue. Le premier numéro de la *Croix* publiera en effet une lettre du comte.
2. La lettre enthousiaste du P. d'Alzon sur les leçons tirées de saint Thomas données aux novices avait pu laisser croire au P. Picard qu'à Nîmes on oubliait les indispensables leçons sur la règle, les constitutions et le Directoire (Picard, 28 janvier). Le P. d'Alzon le rassure.
3. Le mot manque dans le ms., mais n'est pas difficile à suppléer.
4. Oublié le mouvement d'humeur du 5 janvier (*Lettre* 6868 et n.2)! Puisque l'annonce de la *Croix* a été faite dans le *Pèlerin*, et par le P. Bailly lui-même (v. *Lettre* 6880, n.4), le P. d'Alzon promet deux Vies de Saints pour le supplément du *Pèlerin*. Dès le 31 décembre, le P. Bailly lui avait proposé d'écrire la vie de sainte Scholastique (*Lettre* 6856 n.). Il le fera.