DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 277

21 feb 1880 Nîmes PERNET Etienne aa

Les merveilles de la pauvreté et de la charité – Je ne vaux pas la millième partie de votre petit doigt – Que le P. Picard se soigne.

Informations générales
  • DR13_277
  • 6889
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 277
  • Orig.ms. ACR, AP 339; D'A., T.D.34, n.48, pp.30-31
Informations détaillées
  • 1 BONHEUR
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 EVANGELISATION DES PAUVRES
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 JOIE
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VERTU DE PAUVRETE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 FAGE, MARIE DE JESUS
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 PARIS
  • AU PERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • Nîmes, 21 février 1880.
  • 21 feb 1880
  • Nîmes
  • *Mon Révérend Père*
    *Le Père Pernet*
    *8 rue François-Ier, Paris.*
La lettre

Cher ami,

Que Dieu soit béni de ce que vous m’écrivez! J’en ai la joie au coeur. Dieu est bien bon de se servir de vos filles. Dites-leur qu’elles me procurent un immense bonheur. Qu’elles continuent en étant fidèles à leur esprit. Voilà les merveilles de la pauvreté dans la charité. Continuez, accroissez vos filles et allez aux pauvres pour les évangéliser. C’est la grande marque donnée par Notre-Seigneur. Je vous baise les pieds, car je ne vaux pas la millième partie de votre petit doigt(1).

Dites au P. Picard que je le félicite bien sincèrement de pouvoir rester à Paris. C’est, au dire du P. Vincent de Paul, ce qu’il a de mieux à faire. Qu’il se soigne, je l’exige, et cela en conscience(2). Dites-lui encore que tout le monde s’entend à merveille. Ce bon Père voit de ses yeux que nous n’avons pas changé un iota à ce qui avait été convenu avec le P. Picard(3).

Mes souvenirs à la petite Mère(4). Totus tibi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Pernet a envoyé "le compte-rendu des travaux et de la situation financière de nos Petites Soeurs pour l'année 1879". "Elles n'ont rien, elles ne sont rien [...] la Providence pourvoit à tout chez elles [...], instruments de la charité et de la miséricorde de N.S. parmi la classe pauvre et ouvrière. Vous savez combien nous vous aimons [...]. En vérité, peut-il en être autrement, puisque, j'ose l'affirmer, c'est toujours votre esprit, ou si vous le préférez, l'esprit de N.S. communiqué par vous qui règne dans cette partie de votre famille" (20 février).
2. "Le médecin nous a beaucoup rassuré, a écrit le P. Pernet. Du repos encore (auprès de nous), suffira pour le remettre sur pied et le rendre à ses occupations, à ses oeuvres. Nous le forcerons à se ménager."
3. En ce qui concerne la *Croix*.
4. La Mère des Petites Soeurs de l'Assomption, Marie de Jésus Fage.