DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 292

1 apr 1880 Nîmes PICARD François aa

Votre silence – Aide à trouver pour le P. Galabert – Que pensent les religieux du gouvernement et de ses décrets? – Je pense ne pas aller à Rome – Baragnon fait dire qu’il ne faut rien demander comme autorisation.

Informations générales
  • DR13_292
  • 6909
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 292
  • Orig.ms. ACR, AF 396; D'A., T.D. 26, n. 779, p. 336.
Informations détaillées
  • 1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 GOUVERNEMENT
    1 JEUNES RELIGIEUX
    1 MALADES
    1 POLITIQUE
    1 SENS
    1 SPOLIATEURS
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 SEPIACCI, LUIGI
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 1er avril 1880.
  • 1 apr 1880
  • Nîmes
La lettre

Etes-vous malade, mon cher ami? Si vous l’êtes, je n’ai rien à dire; mais si vous ne l’êtes pas, permettez-moi de vous dire mon profond étonnement de votre silence. Le Père Galabert est très souffrant. Je vous conjure de prendre parmi les jeunes religieux un secrétaire, qui jusqu’à nos vacances puisse soulager ce pauvre Père. Vous me faites une belle dissertation sur la nécessité de le remplacer(1). En ce moment vous savez bien que, de ce côté, nous n’avons personne. Je m’explique de nouveau avec P. Bailly, parce que j’ai l’occasion de lui écrire. Silence absolu(2). Laissez-moi dire que c’est cruel pour ce pauvre Père. Il va mieux, mais n’y voit presque plus; d’où plus grande nécessité d’un secrétaire.

En second lieu, je pensais que vous m’auriez fait dire ce qu’on pensait parmi les religieux au sujet de la marche du gouvernement et de ses décrets. Pas un mot. Ce n’est pas aimable. Je vais m’adresser à mes amis laïques, puisqu’on ne peut rien savoir par vous.

Je pense ne pas aller à Rome. Les Constitutions sont autographiées(3), je les enverrai au P. Sepiacci et à quelques autres personnes. Mais en ce moment il faut être prêt et surveiller.

A l’instant, Baragnon, qui est à la campagne, me fait dire qu’il ne faut rien demander comme autorisation. C’était mon avis.

Adieu.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Picard avait proposé un nom (v. *Lettre* 6903, n.2) et depuis, répond-il, "J'attendais vos désirs" (3 avril).
2. Une lettre du 1er avril annonce au P. d'Alzon: "Vous recevrez enfin la *Croix* par le même courrier que cette lettre". Une des raisons du retard est la faillite de l'imprimeur. Dès le 18 mars Vincent de Paul avait écrit que la *Croix* était sous presse.
3. Leur traduction latine demandée au P. Germer. En novembre 1879, ce dernier écrit à Dumazer qu'elle l'a absorbé pendant quinze jours. Quelques exemplaires autographiés sont conservés (KM 97).