DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 293

1 apr 1880 Nîmes PICARD François aa

Le collège ne risque rien – La *Croix* est absurde de ne pas paraître.

Informations générales
  • DR13_293
  • 6910
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 293
  • Orig.ms. ACR, AF 397; D'A., T.D. 26, n. 780, p. 337.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSTITUTIONS
    1 PLEIN EXERCICE
    1 SUPERIEURS MAJEURS
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 CAVAIGNAC, LOUIS-EUGENE
    2 FRESLON, ALEXANDRE-PIERRE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 KELLER, EMILE
    2 SECONDY, LOUIS
    2 VAILHE, SIMEON
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 1er avril 1880.
  • 1 apr 1880
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je vous ai témoigné ce matin mon étonnement de votre silence mais je ne puis qu’approuver votre manière de voir(1). Seulement Baragnon voudrait qu’on ne craignît pas de faire voir les Constitutions. Mais le mieux est d’attendre.

Quant à moi, je reste coi. Notez qu’avec le plein exercice accordé par Freslon(2), avec Durand pour chef d’institution, le collège ne risque absolument rien.

La Croix est absurde de ne pas paraître. Tout à vous.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Entretemps le P. d'Alzon a donc reçu la lettre du 30 mars du P. Picard. Ce dernier a assisté chez Keller à une réunion de supérieurs de congrégations. "On penche, écrit-il, pour la non-demande d'autorisation. Je me suis permis d'ajouter que nous devrions étudier la marche à suivre, si marche il y a, pour faire cause commune avec les Jésuites et tenter tous les moyens possibles pour empêcher de rompre le faisceau. Je compte avoir été dans votre pensée en parlant ainsi. [...] Nous ne serons pas suivis par tous, mais tous comprendront la nécessité de se conduire avec honneur..."
2. Le 20 décembre 1848. P.-A. Freslon (1808-1867) avait été choisi comme ministre de l'Instruction publique par le général Cavaignac, devenu chef de l'exécutif après sa brutale répression du soulèvement populaire de juin 1848.
Sur l'octroi du plein exercice au collège de l'Assomption à Nîmes, voir le chapitre bien documenté du P. Emm. BAILLY dans les *Notes et Documents* (IV, p.305-333). Le P. VAILHE n'y consacre qu'une page et demi (*Vie*, I, p.506-507). Lire aussi Louis SECONDY, *Aux origines de la maison de l'Assomption à Nîmes (1844-1853)* dans *Emmanuel d'Alzon dans la société et l'Eglise du XIXe siècle*, p. 233-256 (spécialement les pp. 245-248).