- DR13_296
- 6913
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 296
- Orig.ms. ACR, AF 399; D'A., T.D. 26, n. 782, pp. 338-339.
- 1 ACTES DU GOUVERNEMENT RELIGIEUX
1 ALUMNATS
1 ASSISTANTS GENERAUX ASSOMPTIONNISTES
1 BOURGEOISIE
1 CLASSES INFERIEURES
1 DEFAUTS
1 DISTINCTION
1 MISSION DE BULGARIE
1 NOMINATIONS
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 SAINTS
1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
1 VIE DE PRIERE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BONNEL, JOACHIM
2 BOUVY, EDMOND
2 BRUN, HENRI
2 DESCAMPS, PIERRE
2 GALABERT, VICTORIN
2 GRELET, JUSTIN
2 LAURENT, CHARLES
2 MARTIN, ETIENNE
2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
2 PISTICHKI, IVAN
2 ROMANET, MICHEL
2 ROUSSE, EDMOND
3 NIMES
3 VIGAN, LE - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, 4 avril [18]80.
- 4 apr 1880
- Nîmes
Cher ami,
Evidemment, il y a des lettres perdues. En attendant, vous ne me proposez personne pour remplacer le P. Ivan, si ce petit Père sert de secrétaire au P. Galabert. Celui-ci va mieux, et, pour peu qu’il fasse, il fera mieux que personne. Je pense, si nous ne pouvons plus utiliser ce si bon et cher Père, au P. Brun, ou au P. Pierre Descamps. Le P. Brun est un saint, mais un saint tous les jours plus vulgaire, bavard, finoche et crasseux. Pour crasseux, il suppléerait avec avantage le P. Galabert, mais aurait-il sa prudence, malgré sa vraie sainteté? Le Père Brun baisse aux yeux des novices, dont plusieurs ont demandé comment on pouvait en faire un assistant. Voilà ce que c’est que [de] se rendre trop familier avec ces gamins.
P. Pierre est un vrai saint, et le supérieur des Récollets ayant été au Vigan disait au Père Laurent qu’il avait transformé l’alumnat comme tenue; mais Père Pierre a-t-il le coup d’oeil du P. Galabert? Ah! que quelques religieux nous manquent! S’il n’était pas un enfant, j’enverrais le Fr. Joachim qui sera peut-être un jour canonisé, tant il est profondément vertueux. Son esprit se développe étonnamment, et il a tant d’esprit de foi et de bon sens! Frère Michel est trop faible, Père Justin trop muet, P. Edmond trop bizarre, Père Etienne trop nul. Ah! que l’on est embarrassé!
Vous et le P. Bailly avez tous mes pouvoirs pour la réunion des supérieurs de communautés. Je suis heureux que vous ayez ouvert l’idée si sage de faire corps. J’approuve tout ce que vous m’écrivez(1). Evidemment, il faut faire du bruit. Cela commence assez bien à Nîmes, mais c’est surtout le peuple. Vous connaissez nos bourgeois. Quant à la Croix, j’en suis de plus en plus content, à mesure que j’avance dans la lecture des articles. Ce serait l’occasion de publier les douze numéros en 80. La guerre y prête, et je me tuerais pour fournir ce qu’un homme peut tirer de sa plume tous les vingt jours. Les prières sont aussi excellentes, et je vous prie de m’en envoyer(2). Je tâcherai de vous procurer le plus d’argent possible.
Adieu, et bien vôtre en N.-S.
E. D'ALZON.2. Dans le *Pèlerin* du 2 avril (n°170, bas de la p.1051) on lit en italiques après l'article sur les décrets: "Nous recommandons vivement la lecture du supplément que nous joignons aujourd'hui". Les prières dont parle le P. d'Alzon étaient sans doute annoncées par ce supplément (v. *Lettre* 6925 et n.4).