DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 319

10 may 1880 Nîmes GALABERT Victorin aa

Les cadeaux faits aux religieux – Un novice qui a offert sa vie – Fermeté.

Informations générales
  • DR13_319
  • 6943
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 319
  • Orig.ms. ACR, AJ 401; D'A., T.D. 32, n. 401, pp. 401-402.
Informations détaillées
  • 1 BIBLIOTHEQUE DE COMMUNAUTE
    1 CALICE
    1 CHAPELLE
    1 DEPENSES
    1 DONS EN ARGENT
    1 ENFANTS DES ECOLES
    1 GUERISON
    1 HOPITAUX
    1 MORT
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PAROISSE
    1 SEVERITE
    1 SUPERIEUR
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 SUPERIEUR GENERAL
    1 VERTU DE PAUVRETE
    1 VOEU DE PAUVRETE
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 NOVIER, MARIE-JOSEPH
    3 PARIS
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 10 mai 1880.
  • 10 may 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Voici une réponse cachetée au P. Athanase et une autre à Soeur Jeanne, qui ne me parle pas de l’affaire du calice; mais comme elle doit la savoir, je lui dis à peu près les mêmes choses qu’au P. Athanase. Lisez cette seconde lettre. Je déclare que celui qui donne et celui qui accepte doivent s’adresser au supérieur principal. Si les enfants insistent pour offrir le calice à la paroisse, laissez-les faire; ce sera un bon effet comme désintéressement. S’ils n’insistent pas, faites-le porter pour quelque temps à l’hôpital, afin que le P. Athanase puisse voir qu’on ne l’approuve pas. Il se plaint de ce que vous avez reçu d’autres cadeaux. Il me semble qu’on peut recevoir pour les chapelles et la bibliothèque. Je reçois assez, mais je donne aussitôt, excepté ce qui est nécessaire au supérieur général. Chez les Maristes on ne peut rien accepter sans permission, mais surtout le supérieur local ne peut, sans permission, faire une dépense non prévue de plus de 50 francs. Nous devons revenir à une grande sévérité, si nous voulons conserver l’esprit de pauvreté.

Un de nos novices de Paris, le Fr. Marie-Joseph Novier, est probablement mort à l’heure qu’il est(1). Il avait offert sa vie à Dieu et n’avait pas voulu qu’on priât pour sa guérison.

Adieu, cher ami. Un peu de fermeté est très utile, croyez-le bien. Tout à vous du fond du coeur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon l'enterre 60 ans trop tôt. Le P. M.-Joseph mourut en effet en 1940, à l'âge de 82 ans.