DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 334

8 jun 1880 Nîmes GARDEREAU Dom

Ma correspondance avec Dom Guéranger.

Informations générales
  • DR13_334
  • 6964
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 334
  • Orig.ms. Arch. de Solesmes; Photoc. ACR, CV 88.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES RITES
    1 LIVRES
    1 POLEMIQUE
    1 PREDICATION
    1 PROPRE DE NIMES
    1 PROPRES DES DIOCESES
    1 PUBLICATIONS
    1 RETRAITES PASTORALES
    1 THEOLOGIE
    1 VOYAGES
    2 BENOIT, SAINT
    2 BROGLIE, ALBERT DE
    2 CAPALTI, ANNIBALE
    2 GUERANGER, PROSPER
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
    3 MANS, LE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 ROME
    3 SOLESMES
  • A DOM EUGENE GARDEREAU
  • GARDEREAU Dom
  • Nîmes, 8 juin 1880.
  • 8 jun 1880
  • Nîmes
La lettre

Mon Révérend Père,

Je m’estimerais très heureux de vous remettre la copie des lettres que j’ai reçues de l’illustre abbé de Solesmes; malheureusement je ne puis en ce moment les retrouver.

Je lui ai écrit une fois pour le prier de faire le propre du Diocèse de Nîmes; il voulut bien s’en charger. Ce propre fut envoyé à Rome. Peu de temps après, je fis le voyage de la Ville éternelle. J’y vis le cardinal Capalti, à cette époque secrétaire de la Congrégation des rites. Il me montra deux propres de diocèses: celui de Montpellier et celui de Nîmes. Le premier était criblé de ratures de corrections et rectifications; celui de Nîmes n’avait que trois modifications dans les écritures. « Et, ajouta Capalti, je crois que le consulteur s’est donné le plaisir de les faire pour consacrer le droit qu’a la Congrégation de reviser les meilleurs travaux. » A ses yeux, le propre de Nîmes est l’un des plus parfaits grâce à Dom Guéranger(1).

Lorsque plus tard, il publia ses articles contre le livre de M. de Broglie(2), je lui écrivis pour le conjurer de faire un ouvrage sur la direction à donner à la théologie de nos jours, au point de vue de la controverse. Il me répondit que son temps était pris par d’autres travaux.

Plus tard, étant allé au Mans prêcher une retraite pastorale, j’appris avec peine, de la bouche même de Mgr Nanquette, qu’il avait cru devoir dissuader votre illustre abbé de continuer sa polémique(3). Enfin, il a tracé le premier sillon, mais que d’autres sillons auront besoin d’être juxtaposés!

J’espère bien que l’on va publier une édition complète de ses oeuvres. Que je voudrais être certain que sa vie de s[ain]t Benoît, dont le cardinal Pitra m’avait parlé il y a 22 ou 23 ans, était terminée quand Dieu l’a rappelé à lui.

Veuillez agréer mon Révérend Père, l’hommage des sentiments de très respectueux dévouement avec lesquels je suis votre humble et obéissant serviteur.

E. D'ALZON|des Augustins de l'Assomption.
Notes et post-scriptum
1. Le propre de Nîmes fut envoyé à Rome en septembre 1854. Il avait passé plus d'un an entre les mains de Dom Guéranger (v. *Lettre* 433 bis).
2. Dans l'*Univers* en 1856-1857 (v. *Lettre* 5248 et n.)
3. Le P. d'Alzon prêcha la retraite pastorale au Mans en août 1861, quelques mois avant la mort de Mgr Nanquette (1807-1861), évêque du Mans depuis 1855. Solesmes se trouvait dans son diocèse.