DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 340

6 jul 1880 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Les livres demandés n’arrivent pas – Les retards de la Revue – Envoyez des livres.

Informations générales
  • DR13_340
  • 6972
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 340
  • Orig.ms. ACR, AH 302; D'A., T.D. 28, n. 647, pp. 213-214.
Informations détaillées
  • 1 FONCTIONNAIRES
    1 FRANC-MACONNERIE
    1 LACHETE
    1 LIVRES
    1 MAUX PRESENTS
    1 PERSECUTIONS
    1 PUBLICATIONS
    1 SOCIETES SECRETES
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BOUVY, EDMOND
    2 DESCARTES, RENE
    2 DESCHAMPS, NICOLAS
    2 GUITTON, HENRI
    2 JANNET, CLAUDIO
    2 LOMBARD, MATTHIEU
    2 METTERNICH, KLEMENS DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROBINET DE CLERY, ADRIEN
    2 ROMANET, MICHEL
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 6 juillet 1880.
  • 6 jul 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je reçois votre télégramme, où vous demandez des articles. Je vous réponds que, depuis trois semaines, [les] Frères Matthieu et Michel vous ont écrit pour obtenir un livre qu’ils pussent examiner -rien-; Guitton, Les Convulsions de Paris -rien-; moi, les Mémoires de Metternich -rien. Quant à moi, j’ai commencé la revue de la persécution; trois colonnes sont faites, je les poursuivrai jusqu’au dernier moment et vous aurez une douzaine de pages pour cette fois. Mais pour ces articles, je suis très résolu à ne les commencer que quand le numéro aura paru. Si je l’avais reçu le 25, comme je le croyais, parce qu’on l’avait promis, vous auriez certainement de la copie. Ajoutez que si l’on tarde à imprimer, nous nous gênerons peu pour écrire à notre aise.

Cléry n’a probablement plus le temps d’écrire sur la franc-maçonnerie. Je vais examiner la nouvelle édition des Sociétés secrètes par le P. Deschamps, remanié par Claudio Janet(1). On veut me la donner. Pour moi, si vous voulez que je vous donne 30 ou 40 heures par mois, il faut qu’outre les articles comme La crise, vous me fournissiez les livres; sinon, non. On ne demande pas mieux que de travailler, mais il faut: 1° Ne pas décourager; 2° Envoyer des ouvrages. Vous sentez bien que des jeunes rédacteurs ne peuvent faire autre chose que des comptes-rendus. P. Edmond a à vos ordres un article faible sur Descartes que vous lui avez donné à examiner. C’est bien intentionné, rien de plus. Le voulez-vous?

J’ai reçu la lettre du P. Picard. Il fait bien de se réserver(2). Ici et à Montpellier, ce sont les préfets qui ont peur.

Voilà ce que j’ai à dire, et je vous promets 3 colonnes tous les matins jusqu’à ce que vous disiez assez; mais à côté d’un très long article, envoyez un livre à examiner et vous aurez quelque chose de plus. Autrement ne comptez sur rien(3).

Je vous demande pardon de vous tenir toujours le même langage, mais que voulez-vous? Je ne puis en avoir deux avec la même conviction. Tenez pour votre gouverne que chaque heure de travail correspond, pour moi, à une page. Je puis chaque matin vous donner une heure et demie, autrement dit 3 colonnes environ.

Totus tibi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le livre du P. Deschamps, publié en deux volumes en 1874-1876, vient d'être revu, augmenté et republié en trois volumes par Jannet.
2. A propos de la demande d'autorisation exigée par les décrets, le P. Picard vient d'écrire : "je suis bien décidé à ne rien signer sans en avoir référé à mon Supérieur général" (5 juillet).
3. Il y a quelques jours pourtant le P. Picard a écrit: "Malheureusement tout roule sur le même homme, embarras du matériel et embarras de la rédaction, et nous ne parvenons pas à organiser quoi que ce soit en dehors de lui. Que Dieu nous assiste! Je vous en prie, que vos lettres, en réclamant avec ardeur, ménagent l'homme. Il faut arriver au but, or tout tombe sur un esprit qui n'en peut plus" (30 juin 1880).