DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 354

21 jul 1880 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

La mort du neveu du P. Galabert – Les chaleurs – Ici les choses se calment – Le P. Picard doit se soigner sérieusement.

Informations générales
  • DR13_354
  • 6989
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 354
  • Orig.ms; ACR, AH 309; D'A., T.D. 28, n. 654, pp. 217-218.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE
    1 BETISE
    1 CHATIMENT
    1 COMITES CATHOLIQUES
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 DOULEUR
    1 INTEMPERIES
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MEDECIN
    1 MISERICORDE
    1 MORT
    1 PAIX
    1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
    1 REGIME ALIMENTAIRE
    1 REPOS DU RELIGIEUX
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SYMPTOMES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BLANCHARD, ADOLPHE
    2 CHAPOT, EDMOND
    2 GALABERT, CHARLES
    2 GALABERT, FREDERIC
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 MARNE, RIVIERE
    3 PARIS
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 21 juillet [18]80.
  • 21 jul 1880
  • Nîmes
La lettre

Donc ce pauvre Galabert est mort(1). Hélas! qui peut dire qu’il n’a pas été traité avec miséricorde? Il voulait se faire religieux, puis cela a tourné. Quand on ne confesse pas les gens, on peut dire sans indiscrétion, en général, pourquoi cela tourne. Hélas! hélas! Son père est abimé de douleur. Je le crois bien. Est-ce un châtiment, un avertissement? Qui peut dire que ce n’est pas une miséricorde? Enfin, requiescat in pace!

J’aurais du mérite à vous écrire, si je tenais à n’avoir pas ma chemise mouillée. A 11 heures du matin elle ruisselle. Cette nuit, une autre a ruisselé. Il y aura quelque maladie épidémique, si cela dure.

Ici les choses se calment. Chapot-la-Blague(2) et autres ont été mandés devant le juge d’instruction. Cela fait l’effet d’un réfrigérant. D’autre part on va, dit-on, punir vertement les artilleurs. Nous cherchons à reprendre la ville par un Comité d’action, à la tête duquel on mettra Blanchard, car pour le Comité électoral, c’est la grande ineptie doublée d’une plus grande audace archibête.

Je passe au P. Picard. Il est plus malade qu’il ne le croit, et cela sera très long, s’il ne s’impose pas un repos absolu pendant des mois, un an peut-être. Cela va le révolter. Moi aussi, j’avais le foie atteint; je trébuchais, mes idées se brouillaient. Il verra combien cela durera, s’il ne se soigne pas de la façon la plus sérieuse. Je vous ordonne de le faire examiner par un bon médecin et de lui imposer un régime, et surtout l’éloignement de Paris.

La Congrégation des cardinaux a remis à plus tard l’union avec les Augustins. Dans le temps présent je m’en console. On verra plus tard, quand la crise sera passée.

Je suffoque de chaleur et je m’arrête. Totus tibi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Frédéric Galabert, neveu du P. Galabert, ancien élève du collège de Nîmes (1868-1877), était étudiant en médecine à Paris. Il s'était noyé dans la Marne le 18 juillet. Il avait 25 ans.
2. L'abbé Edmond Chapot (v. *Lettre* 6994).