DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 356

23 jul 1880 Nîmes GALABERT Victorin aa

La mort de Frédéric – Les Soeurs qui viennent de vous arriver – L’affaire de Stephan Nikita.

Informations générales
  • DR13_356
  • 6991
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 356
  • Orig.ms. ACR, AJ 406; D'A., T.D. 32, n. 406, pp. 406-407.
Informations détaillées
  • 1 BONTE
    1 CIMETIERE
    1 COLONIES AGRICOLES
    1 CRITIQUES
    1 DOULEUR
    1 EPREUVES
    1 EXAMENS ET DIPLOMES
    1 FOI
    1 FRANCHISE
    1 INTEMPERIES
    1 JOIE
    1 LOISIRS
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 RENONCEMENT
    1 REPAS
    1 SANTE
    1 SEVERITE
    2 BERLIER, RAOUL
    2 DURAND, MADELEINE
    2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 GALABERT, CHARLES
    2 GALABERT, FREDERIC
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VANNUTELLI, VINCENZO
    2 VERNAZZA, MARIE-HENRIETTE
    3 JOINVILLE-LE-PONT
    3 MARNE, RIVIERE
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 23 juillet 1880.
  • 23 jul 1880
  • Nîmes
La lettre

Je pense, mon cher ami, que votre frère vous a fait part de sa grande douleur. La mort si prompte de ce pauvre Frédéric l’a abîmé. Je pense qu’on n’a pu vous envoyer les détails. Frédéric, ayant déjeuné, le dimanche à l’Assomption(1) je suppose, alla avec quelques camarades, cinq en tout, faire visite à Berlier, qui était à Joinville-le-Pont, tout près de Paris, sur la Marne. Ils firent préparer leur dîner au bord de la rivière et se baignèrent. Tout à coup, Frédéric disparut. On a d’abord supposé qu’il s’était laissé prendre les jambes par les herbes qui sont nombreuses dans la Marne, mais le P. Picard dit qu’on croit à une congestion cérébrale et que la mort a du être instantanée. Ce qui n’est pas étonnant avec les atroces chaleurs que nous avons eues ces jours-ci. Il venait de passer de beaux examens. On le porta dans l’appartement de Berlier, et, le 20, le P. Picard, quoique souffrant, alla l’accompagner à sa dernière demeure. Il a été enterré à Joinville-le-Pont. Vous aurez à offrir à Dieu un sacrifice de plus, mais pourtant votre foi vous le rendra plus facile.

Vous avez reçu une cargaison de Soeurs. Vous ne vous plaindrez plus de n’en avoir pas assez. A vrai dire, il y a eu un moment de panique. J’ai laissé faire pour divers motifs.

1° Je trouvais qu’on pouvait vous céder quelques Soeurs;

2° J’espère que celles qui viendront plus tard auront un meilleur esprit. Celles qui sont parties sont bonnes, mais toutes ne sont pas franches, en tête Soeur M.-Henriette, Soeur M.-Madeleine et sa soeur(2). Si elles sont employées à la colonie dont vous me parlez, elles y rendront des services, à la condition d’être tenues assez ferme. Car plus le nombre de vos filles augmente, plus vous devez être avec elles bon, mais énergique.

Adieu, cher ami. Que Notre-Seigneur vous console au milieu de vos épreuves. On me dit que vous allez mieux, je ne puis vous exprimer quelle joie j’en ressens.

Totus tibi in Christo.

E. D’ALZON.

Je crois que le meilleur est de confier l’affaire de Stéphane Nikita à Mgr Vannutelli, qui, je le crois, est disposé à vous croire.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. C'est-à-dire à la rue François Ier. Les T.D. ont lu *le dimanche de l'Assomption*. Mais, si l'Assomption tomba bien un dimanche en 1880, nous sommes en juillet et d'ailleurs le P. d'Alzon a bien écrit *à l'Assomption*.
2. Sr Marie de l'Annonciation.