DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 365

2 aug 1880 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Au prieuré – J’attends les desseins de la Providence à notre égard – Le P. Picard doit se reposer – Le procès des troubles de Nîmes.

Informations générales
  • DR13_365
  • 6998
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 365
  • Orig.ms. ACR, AD 1813; D'A., T.D. 24, n. 1361, pp. 128-129.
Informations détaillées
  • 1 ADMINISTRATION PUBLIQUE
    1 ARMEE
    1 AUMONIER
    1 CONTRARIETES
    1 FATIGUE
    1 HOPITAUX
    1 MALADIES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MECHANTS
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROVIDENCE
    1 REPOS DU RELIGIEUX
    1 VACANCES
    1 VOYAGES
    2 MAJOR, PAUL DE LA CROIX
    2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 ESPAGNE
    3 NIMES, ENCLOS REY
    3 SEVRES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 2 août 1880.
  • 2 aug 1880
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’accepte l’assistante(1) que vous envoyez pour remplacer pendant les vacances Soeur M[arie] du Christ. Je croyais vous l’avoir dit. Du reste, d’après ce que vous me dites, elle est arrivée à l’heure où je vous écris. J’irai la voir ce soir.

Je ne sais pourquoi l’embarras de l’administration avec les Récollets(2) écartera de nous bien des ennuis, et je préfère attendre les desseins de la Providence à notre égard. Je prie et je m’en rapporte à Notre-Seigneur pour ce que je devrais faire à l’heure voulue: dabitur enim vobis in illa hora(3).

Je recommande au P. Picard, à présent que je lui vois ma maladie d’il y a vingt-six ans, de se reposer. S’il ne veut pas voyager, qu’il reste à Sèvres, mais qu’il fasse le moins possible. Je me sens tous les jours un peu plus épuisé et il s’épuise lui-même, au moment où je songeais à lui céder la place. Quant à aller en Espagne, si nous en prenons le chemin, ce sera le plus tard possible et j’espère que Dieu nous aidera.

La ville est en émoi pour le procès des troubles de l’Enclos-Rey et des artilleurs. Malgré tout, il ne tourne pas à l’avantage de ces derniers. Quels misérables! Avant que cette lettre ne parte, on aura enterré l’aumônier de l’hôpital général, mort des suites des injures que ces malheureux lui avaient fait subir. Voilà où nous en sommes.

Adieu, ma chère fille, et bien vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soeur Paul de la Croix.
2. Ces religieux recevaient de nombreuses marques de sympathie et de soutien de la part de la population.
3. Mt 10, 19.