DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 366

6 aug 1880 Nîmes GALABERT Victorin aa

Ménagez-vous – Les Soeurs – Soyez ferme – Varia – Un seul saint ferait plus que cent religieux médiocres.

Informations générales
  • DR13_366
  • 7000
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 366
  • Orig.ms. ACR, AJ 408., D'A., T.D. 32, n. 408, pp. 408-409.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRITIQUES
    1 ECRITURE SAINTE
    1 FRANCHISE
    1 GUERISON
    1 ILLUSIONS
    1 LOISIRS
    1 MALADES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RENOUVELLEMENT
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SAINTS
    1 SEVERITE
    1 TIEDEUR
    1 VIEILLESSE
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 VERNAZZA, MARIE-HENRIETTE
    2 VILLARET, VERONIQUE
    3 ANDRINOPLE
    3 BULGARIE
    3 MARSEILLE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 6 août 1880.
  • 6 aug 1880
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Je suis tout heureux d’apprendre que vous allez mieux, mais ne vous faites pas illusion. Il vous faut beaucoup de grand air, peu d’études et quelques distractions; sinon, vous retomberez bien vite.

Les Soeurs ont refusé 60 francs, que la personne chargée de les accompagner à Marseille avait emportés pour elles. Demandez à Soeur M.-Henriette si ce n’est pas vrai. Après cela, je suis convaincu que ces bonnes filles avaient de l’argent. On a rendu ici à la supérieure l’argent refusé. Il est très vrai que toutes les Soeurs finissent par aller en Bulgarie, conformément à leur voeu. C’est une preuve pour celles qui viendront plus tard qu’il n’y a pas à se faire illusion, et croyez que c’est une très bonne chose. Quant aux murmures, on s’y attendait. Le collège(1) était un petit foyer d’opposition; j’aime autant qu’il soit à Andrinople. A mesure que les vieilles s’affaibliront, vous les enverrez à Soeur M.-Véronique, et le reste des Soeurs se renouvellera peu à peu. Je vous préviens que Soeur M.-Henriette est loin d’être une fille franche. La distribution des Soeurs, telle que l’envoie Soeur Jeanne à la supérieure, est très bien. Seulement, soyez ferme et coupez court aux cancans qu’on viendra vous faire; ne perdez pas votre temps avec les tripoteuses, et il y en a parmi les dernières arrivées.

On paraît vouloir nous donner jusqu’au mois de novembre pour nous en aller, peut-être un peu plus. Je tâcherai de vous envoyer par le P. Alexandre une Bible en gros caractères et un bréviaire in-4°. Le P. Picard est très souffrant du même mal, que j’eus il y a 26 ans; Il ne le comprend pas et cela m’inquiète beaucoup.

Nous n’avons pas de nouvelles demandes pour les noviciats, mais ce n’est pas étonnant au temps présent. Nous avons besoin de grands saints; un seul saint ferait plus que 100 religieux médiocres.

Adieu, cher ami. Soignez-vous, tout en vous sanctifiant, et croyez-moi bien tendrement vôtre en N.-S.

E. D’ALZON.

Remerciez bien le P. Ivan de la manière dont il m’écrit.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Les Soeurs employées au collège.