DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 375

17 aug 1880|20 aug 1880 Nîmes GALABERT Victorin aa

Ce que les Soeurs ont dit de certains jugements de la supérieure – Le P. Athanase – Le projet de Dédé-Agatch – Prêcher une retraite fut pour vous une imprudence – Le P. Pierre.

Informations générales
  • DR13_375
  • 7014
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 375
  • Orig.ms. ACR, AJ 410; D'A., T.D. 32, n. 410, pp. 410-411.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BETISE
    1 COLERE
    1 COLONIES AGRICOLES
    1 CONFESSEUR
    1 DIACONAT
    1 DISTRACTION
    1 FRANCHISE
    1 MISSIONNAIRES
    1 MORT
    1 NOMINATIONS
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 OBLATES
    1 PENSEE
    1 PREDICATION
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PROPRETE DES RELIGIEUX
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SACERDOCE
    1 SPOLIATEURS
    1 SUFFISANCE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 GALABERT, CHARLES
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
    2 PEYRE, PAULINE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VERNAZZA, MARIE-HENRIETTE
    2 XOPOS, MARIE-JOSEPHINE
    3 DEDEAGATCH
    3 MONTBAZIN
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 17 août 1880.
  • 17 aug 1880|20 aug 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je suis en retraite, j’en sors un instant pour vous dire que votre frère s’est rendu à Montbazin, mais je ne sais s’il y est encore.

Ce que les Soeurs ont dit de certains jugements de la supérieure est vrai et faux. Je dis que vous n’êtes pas la propreté faite homme, que le P. Emmanuel est rageur, que le P. Picard est têtu, le P. Vincent de Paul toujours distrait. Quelles sont les personnes que j’aime le plus, si ce n’est vous autres? Je n’ai rien entendu [dire] depuis des siècles sur votre compte à la supérieure qui fut désagréable, et, quant à Soeur Jeanne, elle s’appuie sur elle, je puis vous l’assurer. Seulement, les trois anciennes ne l’aimaient pas, et encore je ferai une exception pour Soeur Pauline. Soeur M.-Henriette est fausse; Soeur Joséphine a cru qu’on ne l’aimait pas, parce que l’on avait retardé sa vocation (1). Je vous assure que c’était très nécessaire, et, du reste, elle avait profité du retard pour s’améliorer. Cela durera-t-il?

Est-ce le P. Athanase qui a écrit de nouveau pour entrer aux Chartreux? Je suis consulté, sans qu’on me nomme le Père, mais je crois le reconnaître à un détail. Demandez-le lui en lui disant que si c’est lui, je le prie d’attendre seulement que j’aie eu le temps de lui donner un remplaçant. Il pourrait se faire qu’avec les décrets je vous envoie plus aisément du secours.

Quant au projet de Dédé-Agatch(2), j’y avais déjà pensé, mais songez:

1° Que de longtemps vous ne pourrez avoir de nouvelles religieuses; parmi celles que vous avez il peut en mourir et l’on ne pourra les remplacer;

2° Dédéagatch est bien malsain. N’est-il pas plus utile de confier une colonie aux Soeurs?

3° Ne vaudrait-il pas mieux commencer à Dédéagatch avec un ou deux missionnaires?

Ceci n’est qu’une question.

Le 20 août.

Si vous croyez que je vous félicite de la retraite que vous venez de prêcher, vous êtes dans la plus profonde erreur(3). Vous avez commis devant Dieu une immense imprudence, qu’à votre place je porterais bien vite à mon confesseur. De grâce, dans l’état où vous êtes, ne faites pas de semblables sottises. Je vous défends de prêcher plus de deux ou trois fois par semaine sans ma permission, et cela sub gravi, puisqu’il y va de votre vie.

Vous m’avez écrit plusieurs fois pour avoir le P. Pierre, et je tiens compte de vos raisons; seulement il est possible que je retarde. Dans tous les cas, le Fr. Norbert, déjà diacre, professeur deux ans aux Châteaux, m’a demandé de vous venir, et je vous l’enverrai dès qu’il sera prêtre.

Adieu encore une fois.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Après *vocation*, la copie Vailhé a mis *(=profession)*.
2. Voir *Lettre* 5233, n.4.
3. Tout mal en point qu'il soit lui-même, le P. d'Alzon s'inquiète beaucoup de la santé des autres (Galabert, Picard, Emmanuel, Mère Marie du Christ...).