DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 386

1 sep 1880 Nîmes ROUVIERE Denise

S’abandonner à l’action de Notre-Seigneur – Faire pénitence.

Informations générales
  • DR13_386
  • 7026
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 386
  • Orig.ms. ACR, AP 207; D'A., T.D. 40, p. 433.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DU CHRIST DANS L'AME
    1 EPREUVES
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 FOI
    1 GENEROSITE
    1 LACHETE
    1 ORAISON
    1 OUBLI DE SOI
    1 PERFECTION
    1 PIETE
    1 PURIFICATION
    1 SAINTS
    1 VERTU DE PENITENCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOIE UNITIVE
    2 CHAUVIN, ALEXIS
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    3 LYON
    3 TOULOUSE
  • A MADEMOISELLE DENYSE ROUVIERE
  • ROUVIERE Denise
  • Nîmes, 1er septembre 1880.
  • 1 sep 1880
  • Nîmes
La lettre

Je reçois votre seconde lettre, ma chère Denyse(1), et je me hâte d’y répondre.

Il faut que tous les jours, en vous réveillant et en offrant votre coeur à Dieu, vous disiez à N.-S.: cette journée sera celle d’une sainte.

Si, comme je le crois, vous êtes appelée à la vie religieuse, c’est la vraie perfection que vous devez chercher à acquérir. Tel doit être votre but exclusif. Quand N.-S. s’empare d’une âme, qu’a-t-elle de mieux à faire que de s’abandonner à son action? Les misères passées lui sont même un aiguillon, parce que tout tourne à bien pour ceux qui aiment Dieu. Seulement, il faut s’y mettre et poursuivre.

Votre règlement est très bien; il sera parfait si vous y ajoutez la méditation, et j’exige que vous preniez la bonne habitude de méditer.

Pensez aussi beaucoup aux grandes épreuves que traverse l’Eglise. L’esprit de l’Assomption n’est pas égoïste; il veut qu’on s’oublie soi-même pour s’occuper des intérêts de N.-S. Cela n’empêche pas de pleurer ses péchés et de mêler à sa vie un peu de l’amertume de la pénitence. Faites-vous usage du petit objet que je vous ai donné? Cela vexe et humilie, mais employé avec esprit de foi, cela fortifie. St François de Sales prétend que cela réveille merveilleusement la ferveur.

Songez au temps que votre très grande faiblesse vous a fait perdre et songez à le réparer généreusement. J’ai les meilleures espérances sur vous, à condition que vous serez une fille obéissante, priant et regardant avant tout du côté du ciel.

Adieu, ma chère enfant; écrivez-moi et comptez entièrement sur le coeur de votre père en N.-S.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mlle Denyse Rouvière, alors âgée de 19 ans, devint plus tard Soeur M.-Denyse, du Tiers-Ordre régulier de Marie. Elle mourut en odeur de sainteté en 1903 et sa vie a été écrite, sous le titre: "Une âme apostolique", Vitte, Lyon, 1910 (Note du P. Chauvin, Toulouse).