DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 387

1 sep 1880 Nîmes FAYET Mlle

Les lettres de saint Jérôme – Allez à notre divin Sauveur dans une immense confiance – Laissez romans et feuilletons – Une vie de sacrifice et de sainteté.

Informations générales
  • DR13_387
  • 7027
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 387
  • Orig.ms. ACR, DZ 10.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DISTINCTION
    1 EFFORT
    1 ENERGIE
    1 HAINE
    1 LIVRES
    1 PENITENCES
    1 PERFECTION
    1 RECONNAISSANCE
    1 SAINTETE
    1 SEVERITE
    1 SOUFFRANCE
    1 TIEDEUR
    2 JEROME, SAINT
  • A MADEMOISELLE FAYET
  • FAYET Mlle
  • Nîmes, 1er septembre 1880.
  • 1 sep 1880
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Vous voyez bien que je n’ai pas le droit d’être exigeant en fait d’écriture, et je vous remercie du fond du coeur de m’avoir déjà écrit deux fois. J’y trouve mon compte, mais je vois surtout dans cette ponctualité la résolution de devenir une chrétienne obéissante et disposée à tenir ferme dans la voie où elle est entrée.

Vous avez fait à merveille de lire les lettres de St Jérome. Il n’est pas tendre, bien loin de là; il va droit au but et ne mâche pas la vérité. Si vous avez besoin de cette vigueur, tant mieux. Nous avons aujourd’hui tant de natures amollies, que l’énergie fait contraste, sans doute, mais seule donne des résultats. J’espère donc que, commençant si bien, vous irez rondement en avant, et vous deviendrez avant peu une chrétienne parfaite.

Si vous ne pouvez entendre la messe tous les jours, tâchez au moins de faire le plus possible des adorations au Saint-Sacrement. C’est à notre divin Sauveur qu’il vous faut aller dans une immense confiance. Il est l’objet d’une très grande haine; il importe de le dédommager par un redoublement d’amour.

Laissez, croyez-moi, romans et feuilletons. Ce n’est plus fait pour vous. Dieu attend tout autre chose de votre part. Vous êtes jeune sans doute, mais la souffrance vous a mûrie. Profitez de ce par quoi vous avez passé pour donner à Notre-Seigneur une vie de sacrifices et de sainteté. Surtout veillez bien sur vous dans les circonstances dont vous m’avez parlé dans votre lettre, avant votre départ.

J’espère être ici quand vous reviendrez; mais, d’ici-là, vous me donnerez bien de vos nouvelles. La pensée de me dire où vous en êtes, vous fera, j’en suis sûr, du bien.

Adieu, ma chère fille; rappelez-vous souvent vos bonnes résolutions et croyez à mon plus paternel dévouement en N.-S.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum