DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 390

3 sep 1880 Nîmes GALABERT Victorin aa

Religieux qui vont vous venir – Mensonges – Un cautère sur une jambe de bois.

Informations générales
  • DR13_390
  • 7031
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 390
  • Orig.ms. ACR, AJ 413; D'A., T.D. 32, n. 413, pp. 414-415.
Informations détaillées
  • 1 BATEAU
    1 FEMMES
    1 JEUNES RELIGIEUX
    1 MENSONGE
    1 NEGLIGENCE
    1 NOMINATIONS
    1 OBLATES
    1 PARESSE
    1 PENSEE
    1 REMEDES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SACRISTAIN
    1 SCANDALE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BONNECHOSE, HENRI-M.-GASTON DE
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 LAVIGERIE, CHARLES
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MARIN, BONAVENTURE
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 NICETAS, JEAN
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 VERNAZZA, MARIE-HENRIETTE
    2 XOPOS, MARIE-JOSEPHINE
    3 ANDRINOPLE
    3 FRANCE
    3 SMYRNE
    3 SOFIA
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 3 septembre 1880.
  • 3 sep 1880
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Vers la fin de nov[embre] ou au commencement de décembre, vous recevrez le P. Pierre, le Fr. Norbert, prêtre(1), le Fr. Bonaventure, novice de 18 ans, et le Fr. Jean. Si ce dernier est content chez son père, il y restera; sinon, il ira auprès du P. Pierre qui le fera étudier et à qui il pourra rendre des services: il n’a pas d’intelligence pour l’étude. Je croyais le P. Athanase parti pour la France(2); n’en parlons plus.

Entre deux femmes qui disent, l’une blanc, l’autre noir, je suspens mon jugement, si je ne les connais pas. Mais quand j’en connais une depuis dix ou douze ans, qui n’a jamais menti, et une autre sur qui s’accumulent des montagnes de mensonges, je crois celle qui ne ment pas et je ne crois pas celle qui ment toujours. C’est le cas de Soeur M.-Henriette. Non seulement elle n’a pas eu à demander 5 francs, mais on lui en a offert 10 qu’elle a refusés. Soeur Joséphine ayant demandé de pouvoir aller à Smyrne(3), elle demanda 30 sous; on lui remit 4 francs. On aurait donné à d’autres, si elles avaient demandé. Croyez-moi, Soeur Henriette, avec de jeunes religieuses, leur donnera de tristes leçons et, de plus, de tristes exemples. Elle met l’orthographe en dépit du bon sens. Il n’y a jamais eu moyen de lui faire faire un devoir à cause de sa paresse; ce qui l’entraînait à tout négliger, la sacristie surtout, qui n’était un peu propre que quand on avait grondé la sacristine.

Nous allons à la révolution la plus dure, et la déclaration qu’à fait signer M. de Bonnechose, de concert avec M. Lavigerie, n’arrêtera rien; c’est un cautère sur une jambe de bois.

Si le P. Alexandre revient par mer, peut-être lui confierai-je quelque jeune religieux. Je dois vous faire observer que le Fr. Jean est nul comme moyens. A ce point de vue je le cèderai volontiers à son père: car il est bien inutile de le faire étudier.

Adieu, cher ami. Bien tendrement vôtre en N.-S.

E. D’ALZON.

Si par impossible, le P. Athanase n’est pas parti, envoyez-le à Sofia(4).

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Il le sera à la fin du mois.
2. Quand le P. Galabert écrivait sa lettre, le P. Athanase était toujours à Andrinople.
3. D'où elle est originaire.
4. Le P. d'Alzon a écrit *Sophia*.