DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 395

6 sep 1880 Nîmes CHAUDORDY_ANGELINA

Le spectacle de Lourdes devrait vous convertir – Revenez le coeur plein de fermes résolutions – On nous laisse tranquilles, provisoirement du moins.

Informations générales
  • DR13_395
  • 7037
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 395
  • Orig.ms. ACR, AM 95; D'A., T.D. 37, n. 60, pp. 65-66.
Informations détaillées
  • 1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 CURES D'EAUX
    1 DISTRACTION
    1 EFFORT
    1 ENERGIE
    1 ESPERANCE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 INTEMPERIES
    1 MORT
    1 PAIX
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PELERINAGES
    1 PUISSANCE DE LA SAINTE VIERGE
    1 SANTE
    1 VERTU DE PENITENCE
    1 VIE DE PRIERE
    2 CHABERT, LOUISE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 LOURDES
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
  • CHAUDORDY_ANGELINA
  • Nîmes, 6 septembre 1880.
  • 6 sep 1880
  • Nîmes
La lettre

Voilà deux ou trois jours que Louise m’a porté votre lettre, ma bien chère enfant. Je n’y ai pas répondu immédiatement, parce qu’en votre qualité de fille d’esprit vous aviez eu la distraction de ne pas me donner votre adresse. Louise a eu la bonté de me l’apporter hier, et j’espère que, demain matin, ces lignes vous arriveront.

Il me semble que je ne vais pas trop mal et que les eaux de Lamalou me seront inutiles. Dépêchez-vous donc de finir votre saison, si le temps vous permet d’aller en besogne plus vite que les autres années. D’autre part, la température continue à être si lourde que je n’ose vous engager à revenir tout de suite et tant qu’elle ne se sera pas rafraîchie. Vous avez bien fait d’aller à Lourdes, vous y avez vu la puissance de la Sainte Vierge. Ce spectacle devrait bien convertir une personne de ma connaissance, pourvu qu’elle ne soit pas tombée dans l’impénitence finale. Pourtant, quand Dieu a-t-il eu plus les mains pleines de grâces pour ceux qui lui restent fidèles? Secouez-vous, mon enfant, croyez-moi, et revenez à Nîmes, le coeur plein de résolutions que vous exécuterez vaillamment. J’espère, si je ne suis pas mort, organiser l’an prochain un pèlerinage pour Lourdes, et je compte que vous serez une de mes plus actives coopératrices.

On nous laisse tranquilles, et j’espère que ce sera pour quelque temps. Sera-ce pour toujours? Dieu seul le sait, mais je ne l’espère guère. Il faut vivre au jour le jour. La prière est plus que jamais nécessaire et aussi la pénitence.

Adieu, ma bien chère enfant. Croyez qu’il me tarde bien de vous revoir. Vos absences ont cela de bon de me faire sentir à quel point je suis votre père. Bien vôtre en N.-S.

E. D’ALZON.

Mille souvenirs aux vôtres.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum