DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 405

17 sep 1880 Valbonne LOMBARD Mathieu aa

*Nemo dat quod non habet* – Est-il humble le Frère Mathieu!

Informations générales
  • DR13_405
  • 7052
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 405
  • Orig.ms. ACR, AK 385; D'A., T.D. 33, n. 9, p. 285.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CELLULE
    1 CLERGE
    1 CREATION
    1 DECADENCE
    1 ELEVES
    1 HUMILITE
    1 PERFECTION
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 TRISTESSE
    2 AUZON, D'
    2 AUZON, MADAME D'
    2 VAULCHIER, LOUIS-JOSEPH DE
  • AU FRERE MATHIEU LOMBARD
  • LOMBARD Mathieu aa
  • Valbonne, 17 sept[embre] 1880.
  • 17 sep 1880
  • Valbonne
La lettre

Mon cher petit lapin,

Je crains de ne vous avoir pas répondu, ce qui m’est un très gros remords. Mais le mal étant réparable, le remords va s’en aller. Je le chasse à coups de plume en vous écrivant. Souvenez-vous du principe de saint Thomas: perfectum causat imperfectum. Par conséquent, pour faire des élèves même imparfaits, il faut que vous soyez parfait vous-même. Attendu que nemo dat quod non habet, il faut que vous ayez plus pour donner moins. Dieu lui-même ne peut rien créer d’égal à lui; à plus forte raison Frère Mathieu. Toutefois plus un être est parfait, plus il peut relever le niveau des êtres sur lesquels il agit comme cause.

Vous me dites que vous cherchez à réagir sur la décadence des ecclésiastiques qui vous entourent. Est-il humble, le Frère Mathieu! Enfin, je puis vous dire que je suis venu passer quelques jours avec le P. de Vaulchier, que j’admire, mais je ne suis pas tenté de lui demander une cellule.

Offrez mes hommages à Monsieur et à Madame d’Auzon et croyez que je vous aime bien.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum