DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 406

17 sep 1880 Valbonne MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Le calme qui prépare au repos éternel – Mère Marie du Christ – En Bulgarie – En cas d’expulsion…

Informations générales
  • DR13_406
  • 7053
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 406
  • Orig.ms. ACR, AD 1817; D'A., T.D. 24, n. 1365, pp. 132-133.
Informations détaillées
  • 1 APOTRES
    1 CLERGE SECULIER
    1 HISTOIRE DE L'EGLISE
    1 INTEMPERIES
    1 LAICS MEMBRES DE L'EGLISE
    1 MAUX PRESENTS
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 MORT
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NUTRITION
    1 PERSECUTIONS
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SANTE
    1 SOLITUDE
    1 SPOLIATEURS
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 SURVEILLANTS
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 ETIENNE, SAINT
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
    3 ANDRINOPLE
    3 NIMES
    3 ORIENT
    3 PARIS
    3 VALBONNE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Valbonne, 17 septembre 1880.
  • 17 sep 1880
  • Valbonne
La lettre

Votre lettre est venue me chercher à la Chartreuse de Valbonne, ma chère fille, et, avant d’en partir, je veux vous répondre. Cette solitude me fait un très grand bien. N’était le maigre, ce serait ravissant. A mesure que j’avance, la retraite me va, et je ne suis certes pas de ceux qui regrettent la diminution de leur activité bien au contraire. Non que j’aie le désir de me faire Chartreux, mais le calme est si bon pour se préparer au repos éternel.

Ce que vous me dites de la santé de Mère Marie du Christ me fait une vive peine(1), car c’est un sujet de grande valeur et que j’apprécie tous les jours davantage. Du reste, ici, les chaleurs ont complètement disparu.

Figurez-vous que j’ai trouvé ici le P. Athanase, un de nos religieux d’Andrinople. Je le regrette, et pourtant je ne puis être fâché de le voir ici. Naturellement il semblait appelé à remplacer le P. Galabert, si celui-ci avait une seconde attaque, et je le crois incapable d’être supérieur. Je me trouve pouvoir en choisir deux: l’un, le P. Alexandre qui s’est étonnamment développé et que vous allez voir à Paris; l’autre, le P. Pierre que je vais envoyer là-bas.

Si l’on veut nous expulser, je ferai mettre les novices en séculiers et même en laïcs, et je leur confierai des surveillances et même des basses classes; puis, nous verrons. J’en ferai partir pour l’Orient; et nos Missions y commenceront plus tôt. A la garde de Dieu! La persécution contre saint Etienne commença la dispersion des apôtres à travers le monde.

Je serai demain à Nîmes, et je compte y voir Mère Marie du Christ. Adieu, ma chère fille. Sanctifions-nous en prévision des mauvais jours.

Bien vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Elle a été beaucoup mieux de santé jusqu'ici et maintenant elle recommence à souffrir" (13 septembre).