Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 46.

1 jul 1834 Rome LAMENNAIS

Rome a frappé tout le livre d’une sentence générale – Vos amis plongés dans la douleur vous engagent à un silence absolu – Que cette épreuve n’ébranle en rien votre attachement à l’Eglise de Jésus-Christ.

Informations générales
  • PM_XIV_046
  • 0+188 a|CLXXXVIII a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 46.
  • Publiée d'après l'original par G. GOYAU, *Le portefeuille de Lamennais*, Paris, 1930, pp. 160-161; D'A., T.D. 19, p. 9; LE GUILLOU, VI, n° 974, p. 683; *Pages d'Archives*, II, p. 327.
Informations détaillées
  • 1 EGLISE
    1 ENCYCLIQUE
    2 GOYAU, GEORGES
    2 GREGOIRE XVI
    2 LE GUILLOU, LOUIS
    2 MAC CARTHY, CHARLES
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    2 RIO, ALEXIS-FRANCOIS
    2 VAILHE, SIMEON
    3 FLORENCE
    3 ROME
  • A MONSIEUR L'ABBE FELICITE DE LAMENNAIS
  • LAMENNAIS
  • Rome, 1er juillet 1834.
  • 1 jul 1834
  • Rome
La lettre

(Le premier paragraphe de la lettre est de l’abbé d’Alzon).

Enfin Rome a parlé. Le Pape, dans une encyclique nouvelle, condamne votre ouvrage en taisant votre nom. Ce ne sont point des propositions extraites et notées séparément, mais une censure générale de tout le livre. Vos amis sont plongés dans la douleur, ils se soumettent, mais tremblent à cause des funestes conséquences qu’ils prévoient. Ils me chargent de vous engager à un silence absolu et à laisser le temps agir. Dans quelques jours, je vous donnerai les détails que j’aurai recueillis. J’ose à peine vous parler de mon affliction profonde et des voeux ardents que je fais pour que cette nouvelle épreuve, quelque rude qu’elle est, n’ébranle en rien votre attachement à l’Eglise de Jésus-Christ.

(Le reste de la lettre est de Mac-Carthy).

Je ne veux pas, mon Père, occuper votre temps plus qu’il ne m’est nécessaire pour vous témoigner mon inébranlable attachement et ma vive sympathie à cause de ces nouvelles persécutions. Je vous écrirai au reste dans très peu de jours en vous donnant tous les détails que je puisse découvrir.

Rio part demain. Je profiterai de son départ pour Florence pour écrire une lettre à M[ontalembert] qui sera expédiée de cette dernière ville. Lui et mon cousin me chargent de vous exprimer leur sympathie et leur douleur.

Ce coup nous a surpris tous: personne ne s’y attendait. Je suis trop agité et trop rempli d’indignation pour écrire deux mots de suite(1). Adieu. Adieu.

Tout à vous pour toujours.

Notes et post-scriptum
1. Cette phrase publiée par VAILHE, *Lettres* I, p. 598, n'est donc pas d'E. d'Alzon comme pouvait le laisser croire une citation faite par Lamennais à Montalembert le 15 juillet 1834.