- PM_XIV_178
- 0+459 a|CDLIX a
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 178.
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 19, p. 64.
- 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
1 ANGOISSE
1 ANNONCIATION
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 DETACHEMENT
1 DON DE SOI A DIEU
1 EPREUVES
1 FOI
1 HUMILITE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE - A MADEMOISELLE ANAIS CARBONNEL
- CARBONNEL Marie-Vincent ra
- [Paris, fin-mars 1846].
- mar 1846
- Paris
- *Mlle Anaïs Carbonnel.*
Ma chère enfant,
Vous avez probablement reçu, depuis quelques jours déjà, une lettre de Madame la supérieure. J’espère que vous en serez plus contente que de la première et que vous aurez compris pourquoi, du premier coup, elle avait voulu rester dans une prudente réserve. Ces petites épreuves sont souvent recommandées: elles font subir de petits chocs, dont le contre-coup est excellent quand on est dans la disposition de faire ce que Dieu veut et de se détacher de tout, même de l’approbation de ceux qui doivent nous conduire.
Pour moi, ma chère enfant, n’allez pas, vous dirai-je, vous embarrasser dans des craintes, des angoisses inutiles. Le jour de l’Annonciation, vous vous êtes donnée entièrement, complètement à Dieu. Restez dans cette disposition d’abandon et servez notre divin Maître dans la vie humble et simple, où vous vous trouvez, en attendant qu’il vous manifeste quelque autre chose. Puisque vous vous êtes donnée, ne vous inquiétez plus de ce que l’on fait de vous. Vous êtes où Dieu vous veut, puisqu’on vous le dit. Il faut y rester, parce qu’on vous le dit de la part de Dieu. Seulement, que chacune de vos actions soit faite avec foi et charité.
Adieu, ma chère enfant. Tout vôtre en Notre-Seigneur.