Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 191.

19 may 1846 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je ne me sens pas encore prêt pour aller à Paris – Mon coeur est plein de choses à vous confier – La maison me paraît se remonter tous les jours.

Informations générales
  • PM_XIV_191
  • 0+466 a|CDLXVI a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 191.
  • Orig.ms. ACR, AD 423; D'A., T.D. 19, p. 71.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 ELEVES
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    2 GOURAUD, HENRI
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 19 mai 1846.
  • 19 may 1846
  • Nîmes
  • Institution de l'Assomption
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure de l'Assomption*
    *n° 76, rue de Chaillot. Paris.*
La lettre

N’êtes-vous pas suffoquée par la vue de [ce] deuxième volume qui commence? Rassurez-vous, je le rendrai court. J’ai reçu la lettre de M. Gouraud. Que vous en dirai-je? Il me semble que, malgré tout, ce qu’il y a de mieux à faire, c’est d’attendre. Je lui écris une lettre aussi bonne que possible, mais malgré mon désir très naturel et très vif d’aller à Paris, quelque chose me cloue ici. Est-ce que je me fais illusion? Est-ce que je vois les choses autrement qu’elles ne sont? Je ne sais. Mais très certainement rien ne me serait plus agréable que d’aller à Paris, et quelque chose me dit que je ne dois pas encore y aller. Ainsi le meilleur est de laisser aller les choses pour un temps. Puis, vous l’avouerai-je? Je ne me sens pas encore prêt. Il me semble que tous les jours s’opèrent en moi certains développements. Dieu sait ce qu’il pourra tirer de mes misères; il faut le laisser agir.

Je vais vous parler de vous; mon coeur est plein de choses à vous confier, mais il faut les garder pour aujourd’hui. La maison me paraît se remonter tous les jours. J’ai les meilleures espérances. Tous les jours de nouveaux élèves nous sont promis. Je crois que nous aurons des convers. Si pourtant vous pouviez m’en procurer, vous seriez bien bonne.

Adieu, bien chère fille. Je ne puis vous exprimer tout ce que la dernière page de votre lettre m’a fait de bien. Adieu, encore une fois. Je m’en veux de ne pouvoir achever ce bout de page blanche.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

Fr. Emmanuel.
Notes et post-scriptum