Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 199.

15 jun 1846 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La peine que me cause votre lettre – Oh! si mon amitié pouvait seule être un remède!

Informations générales
  • PM_XIV_199
  • 0+468 a|CDLXVIII a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 199.
  • Orig.ms. ACR, AD 429; D'A., T.D. 19, p. 82.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 DOULEUR
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 UNION DES COEURS
    3 NIMES, CATHEDRALE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 15 juin 1846.
  • 15 jun 1846
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Par un heureux hasard j’ai rencontré sur ma route le facteur qui me portait votre lettre. Je n’ai pas eu le temps de l’achever car il me faut monter à l’autel. -Je suis de semaine à la cathédrale,- mais je veux vous dire, ma chère enfant, toute la peine que me cause votre lettre. Vous la faire comprendre m’est difficile. Il me semble que je vous suis un peu plus attaché, comme ces mères qui s’attachent davantage à leurs enfants malades, à mesure qu’elles les voient davantage souffrir. Oh! si mon amitié pouvait seule être un remède! Il me semble qu’elle suffirait bien à vous rendre la santé du coeur. Je n’ai pas le temps de lire votre méditation avant la messe, et, après, nous avons conseil à l’Evêché. Je ne crois pas enlever à Dieu ce que je vous donne du temps de ma préparation, mais si ces quelques lignes où vous saurez que je souffre vous font du bien, il faut qu’elles partent. Demain, sans faute, je vous répondrai plus longuement.

Allons, mon enfant, croyez-moi, soyons amis sous l’oeil de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge.

Je vais prier pour vous.

Notes et post-scriptum