Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 203.

20 jun 1846 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

A propos de diverses personnes – L’avis que vous me donnez sur mon peu de bonté – Dieu a peut-être permis vos troubles parce que j’avais trop de bonheur dans le calme que me donnait votre affection.

Informations générales
  • PM_XIV_203
  • 0+468 d|CDLXVIII d
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 203.
  • Orig.ms. ACR, AD 431; D'A., T.D. 19, p. 86.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEPENSES
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 MAITRES
    1 OFFICE ROMAIN
    1 OUBLI DE SOI
    1 PAIX DE L'AME
    1 SEVERITE
    2 BERGERET DE FROUVILLE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 DECKER, FRANCOIS-JOSEPH
    2 GUYHOMAT, ABBE
    2 LANSAC, ABBE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PERROULAZ, ABBE
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 20 juin 1846.
  • 20 jun 1846
  • Nîmes
  • Institution de l'Assomption
La lettre

Je reçois votre lettre à l’instant, ma chère fille. Comme je n’ai pas grand temps, je vous réponds sur-le-champ sur le compte de M. Guyomat. Si les renseignements que vous aurez sur son compte sont bons, envoyez-les moi. Je pense qu’il sera content de la nourriture; je paierai ses frais de voyage. Je serai également bien aise de voir bientôt M. Bergeret.

L’évêque vient de me faire un tour qui me prouve la nécessité d’aller chercher hors du diocèse mes sujets, à moins de les prendre laïques. Mais vous ai-je dit que j’allais en profiter pour prendre l’Office Romain?

J’ai donné à Decker son congé, après une scène incroyable de sa part. A quelle époque l’abbé Lansac ira-t-il à Rome? Pourrait-il en être de retour pour le 15 octobre? Du reste, je m’arrange très bien pour mes professeurs. M. Perroulaz ne m’a pas répondu.

Je vous remercie, chère enfant, de l’avis que vous me donnez sur mon peu de bonté. Je tâcherai d’en profiter. Mais vous dirai-je aussi qu’hier et avant-hier, réfléchissant devant le Saint-Sacrement sur vos troubles, je me pris à craindre que Dieu ne les permît à cause de moi. J’avais trop de bonheur dans le calme que me donnait votre affection. En voulant que j’y compte toujours de même, Dieu a voulu m’ôter un peu de sa douceur; vous y gagnerez, car après tout, la mienne n’en sera que plus désintéressée. Je prie beaucoup pour Soeur Th[érèse]-Em[manuel].

Adieu. On attend ma lettre.

Notes et post-scriptum