Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 312.

• PM_XIV_312
• 0+515 c|DXV c
• Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 312.
• Orig.ms. ACR, AD 500; D'A., T.D. 19, pp. 178-179.

• 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
  1 APATHIE SPIRITUELLE
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 MAITRES
  1 SURVEILLANCE DES ELEVES
  1 SYMPTOMES
  1 TRAITEMENTS
  1 TRISTESSE
  2 DAVID, MONSIEUR
  2 DECKER, FRANCOIS-JOSEPH
  3 NIMES
  3 PARIS
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, le 14 mars 1847.
• 14 mar 1847
• Nîmes
• Institution de l'Assomption

Je suis désolé, ma chère enfant, de n’avoir que bien peu de temps à vous donner. Je suis tout disposé à faire ce qui sera convenable pour attirer quelqu’un, sur qui je puisse compter. Je crois avoir un très bon remplaçant pour M. Decker, aussi je ne suis pas si pressé; mais je crois très nécessaire de chercher à prendre les moyens de ne pas trop faire d’écoles. Probablement je vais être obligé à renvoyer le pauvre M. David, dont l’incapacité est complète et que je ne sais à quoi employer, à moins que ce ne soit à la surveillance des dortoirs. Ne vous hâtez pas, mais soyez assez bonne pour chercher à de bonnes sources. Les professeurs qui logent hors de la maison ont 1.200 à 1.500 francs; ils peuvent faire environ pour 1.000 francs de répétitions. La vie à Nîmes est beaucoup moins chère qu’à Paris.

Priez beaucoup pour moi. Je suis sous le poids de grandes tristesses; il me semble que j’en suis affaissé. Les crampes qui me forcent ou à me lever ou à me recoucher (= relever), m’ennuient, à cause du mauvais exemple que cela donne. Puis, je n’ai pas autant de temps que je voudrais, et cela m’afflige. Je suis, après tout, assez soumis à tout ce que Dieu veut, mais j’entre parfois dans un désenchantement bien douloureux. Ce que je vous dis est uniquement pour vous faire voir tout au fond de mon être, car après tout, je veux très fort tout cela.

Adieu et du fond du coeur.