Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 330.

23 may 1847 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Pourquoi je ne puis me rendre à Paris en ce moment – Tout le bien que m’a fait votre lettre.

Informations générales
  • PM_XIV_330
  • 0+525 a|DXXV a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 330.
  • Orig.ms. ACR, AD 515; D'A., T.D. 19, p. 201.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BONTE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MAITRES
    1 REPRESSION DES ABUS
    1 SCANDALE
    1 SOUFFRANCE APOSTOLIQUE
    2 DARCIMOLES, PIERRE-M.
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 GOBERT
    2 JUDAS
    3 AIX
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 23 mai 1847.
  • 23 may 1847
  • Nîmes
  • Institution de l'Assomption
La lettre

Je n’ai qu’un instant à moi, ma chère enfant, mais je veux en profiter pour dire que, si vous vous en rapportez à ce que je pense de l’état de la maison pour aller à Paris, il faut absolument que je reste. Figurez-vous que je suis à étudier un maître qui se serait permis d’horribles tentatives sur un élève. A qui puis-je confier ce fait et à qui m’en rapporter? C’est à désespérer de rien entreprendre, mais Notre-Seigneur ne se découragea pas, parce qu’il avait un Judas parmi ses apôtres. Oh! priez bien pour moi. Voyez si c’est bien nécessaire.

Maintenant je n’ajouterai qu’un mot, c’est que votre lettre que j’ai reçue hier est de celles qui valent des conversations; vous êtes réellement une bien bonne fille et que l’on doit toujours craindre de trouver toujours trop bonne. Que Dieu vous rende tout ce que vous me faites de bien! Vraiment, je ne crois pas qu’il soit possible d’être meilleure que vous l’avez été et que vous l’êtes. Pour moi, je vous avoue qu’après de pareilles lettres je n’ai qu’une chose à faire, c’est de vous dire que je suis bien malheureux de vous avoir fait quelque peine dans le temps. Voilà ce que je voulais que vous sussiez bien, afin que vous puissiez me revenir tout à fait. Du reste, je n’ai plus qu’une minute, et force m’est de vous dire adieu. Je vais assister l’archevêque d’Aix qui nous chantera la grand messe.

Adieu. Tout à vous mille fois. J’attends M. Gobert et les dessins de M. Gay.

Notes et post-scriptum