Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 336.

4 jun 1847 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Conditions faites pour l’inscription de son neveu au collège – Le Pape vient d’accorder à la Congrégation de l’Assomption l’usage du propre de Rome – Eloge que le Pape a fait de lui.

Informations générales
  • PM_XIV_336
  • 0+528|DXXVIII
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 336.
  • Orig.ms. ACR, AD 519; V. *Lettres* III, pp. 255-256 et D'A., T.D. 19, p. 207.
Informations détaillées
  • 1 ASSOCIATION DE L'ASSOMPTION
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONGREGATION DES RITES
    1 PENSIONS SCOLAIRES
    1 PROPRE DE ROME
    1 PROPRE DES AUGUSTINS
    1 PROPRE DU BREVIAIRE
    1 VERTU DE PAUVRETE
    2 BOYER, MADAME EDOUARD
    2 CARBONNEL, MARIE-VINCENT
    2 JELOWICKI, ALEXANDRE
    2 PIE IX
    3 PARIS
    3 ROME
    3 SUISSE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, le 4 juin 1847]
  • 4 jun 1847
  • Nîmes
La lettre

Je suis heureux de faire quelque chose qui vous témoigne mes dispositions pour tout ce qui vous concerne, que je vous ai écrit avec une précipitation presque indéchiffrable la lettre ostensible que je mets sous ce pli. Cependant tout ce que j’y dis est bien la vérité. Je ne demande pas les 2.000 francs que vous m’offrez, mais je crois bien qu’il faut les 1.800 francs, et vous comprenez que si je puis à moins, je le ferai bien vite. Voilà les inconvénients du voeu de pauvreté. On ne peut pas être généreux quand on y aurait tant de bonheur. Mais ce n’est pas vous qui vous en plaindrez. Quel âge a cet enfant? Quelle classe fait-il? Veuillez me camper là-dessus. Vous pouvez me l’expédier sur-le-champ s’il est guéri.

J’ai une bien bonne nouvelle à vous donner. J’ai la permission pour moi et les prêtres de la Congrégation de l’Assomption, ainsi que pour les postulants, de dire le propre de Rome. Le Saint-Père, en l’accordant, m’écrit le P. Jélowicki(1), m’envoie pour toute la maison la bénédiction la plus ample et la plus tendre. « En vous accordant la grâce de suivre l’office du clergé de la Ville Eternelle, continue-t-il, le Saint-Père s’exprima sur votre compte de la manière la plus encourageante et la plus flatteuse. « Je connais ce digne prêtre, dit-il au secrétaire référant; c’est « de tout mon coeur que je lui accorde cette grâce. Faites-lui dire « qu’il me trouvera toujours disposé à seconder ses pieux désirs et « ses travaux. Qu’il demande et il recevra »(2)

Cet encouragement est bien bon. Je crois pourtant qu’il ne faut pas se presser.

Adieu, ma fille. Il faut que la lettre parte. Parlez-moi de Soeur Marie-Vincent et veuillez me dire quelques mots pour Mme Boyer, et quelques autres sur la petite Boyer que je puisse transmettre à sa mère. Adieu.

Notes et post-scriptum
1. Dans sa lettre du 24 mai 1847.
2. L'Indult de la S. Congrégation des Rites est daté du 21 mai 1847. C'est la première faveur accordée à la Congrégation naissante, qui est appelée: *Congregatio presbyterorum Assumptionis beatissimae Mariae virginis*. Ce document ouvre notre *Collectanea*, Rome,1920, p. 1. On garda le bréviaire romain, jusqu'à ce que la même S. Cong. des Rites, par son Indult du 7 décembre 1882, nous eût accordé l'usage du bréviaire des Ermites de Saint- Augustin. Enfin, le 19 juillet 1914, nous obtenions d'avoir un bréviaire propre à notre usage.